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Le projet d’aménagement de l’Avenue Royale ressucité

Le projet qui devrait, avec celui de la corniche, compléter la transformation du centre-ville de la métropole refait surface. La Société nationale d'aménagement communal (Sonadac), en charge du chantier, vient de relancer les travaux.

Le projet d’aménagement de l’Avenue Royale ressucité
Plusieurs maison ont été démolies, lundi, pour dégager la voie à la réalisation de l'Avenue Royale.

Les démolitions ont repris lundi à Derb Taliane, situé dans l’ancienne médina, pour dégager la voie à l’Avenue royale. Un projet qui met du temps à se concrétiser. Et pour cause, les multiples problèmes que pose le relogement des habitants. Mais, désormais, les élus et les autorités de la ville veulent activer ce dossier. C’est le même son de cloche chez la Sonadac (Société nationale d’aménagement communal), chargée de l’aménagement de l’Avenue royale. Après Derb Taliane, ce sera le tour de plusieurs autres habitations, continuité oblige.

Une dizaine de maisons ont été concernées par cette action de démolition. Les habitations, en majorité, sont inoccupées. Quelques familles ont cependant fait preuve de résistance, ne voulant pas quitter les lieux malgré les sommations des forces de l’ordre présentes au moment de la démolition.
Supervisée par la préfecture d’arrondissements de Casa-Anfa, cette opération a porté sur un total de douze constructions d’une superficie globale de 2.000 mètres carrés. «Ces maisons ont été démolies pour des raisons de sécurité, parce qu’elles présentaient un grand risque d’effondrement. Mais le problème qui se pose est que ces habitations, inoccupées depuis quelques années après le relogement des familles qui y vivaient, ont été squattées par d’autres familles par la suite», nous explique Youssef Boukhechba, le coordinateur du Comité de suivi du projet de l’Avenue royale qui représente les habitants.

Le problème, selon lui, réside dans le fait que le recensement qui date de plusieurs années n’est plus valable. «Au moment où le projet a été annoncé, on a recensé 12.000 familles à reloger. Mais je peux vous assurer que les familles qui doivent être relogées maintenant sont au nombre de 17.000. Il y a des personnes qui se sont mariées, qui ont eu des enfants, de nouveaux locataires venus de la campagne…», explique-t-il.
Selon lui, la Sonadac aurait promis de reloger les familles recensées à la base, alors que le reste des ménages devra payer un montant de 200.000 DH pour profiter d’un logement décent à Nassim. «Or ces familles n’ont pas toujours un revenu stable, et ne peuvent pas se permettre de faire de l’épargne pour pouvoir verser une telle somme», regrette-t-il.

Cependant du Côté de la Sonadac, le plus important est la continuité de ce projet, qui a pris plus de temps qu’il ne fallait. «Compte tenu de la dimension de cette opération et de l’état d’avancement du relogement, elle a été réalisée en deux phases. La première phase réalisée en 2013 concerne 11 bâtisses, soit une superficie approximative de 1.000 m2. Quant à la deuxième phase, objet de la présente opération de démolition, elle portera à terme sur 21 bâtisses, soit une superficie de près de 2.000 m2», nous confie Saad Laachfoubi, directeur général de la Sonadac. Et d’ajouter que l’ensemble des ménages occupant lesdites constructions, soit en qualité de propriétaires ou en locataires, ont bénéficié de leurs droits au logement ou aux indemnités y afférentes, et ce, au titre de l’évacuation des constructions occupées.

Au total, ce sont 3.700 ménages faisant partie du périmètre de la Sonadac qui vont être relogés durant les trois années à venir. À ce jour, 840 ménages ont été relogés d’une façon définitive, ce qui équivaut à 3.200 personnes.

Par ailleurs, 1.200 ménages ont été tirés au sort et sont en cours de relogement. «Ces 1.200 ménages sont soit en train de finaliser leur procédure de relogement, soit sont relogés de façon provisoire, mais bénéficieront de leur logement très prochainement», indique Saad Laachfoubi. Selon lui, le projet va désormais bien avancer, d’autant plus que cette opération a permis de sécuriser la zone, puisque ces bâtisses constituaient un point noir, ce qui posait un problème sécuritaire pour les riverains.


Nassim, ville hôte des familles relogées

Située au sud-ouest de Casablanca et s’étendant sur 316 ha, la nouvelle ville Nassim est construite par la Sonadac pour accueillir les familles concernées par le projet de l’aménagement de l’Avenue royale et de ses abords. Ainsi, cette ville comprend, dans son programme d’origine, 5.000 logements de différentes typologies, des équipements d’accompagnement et d’activités, ainsi qu’un parc de loisirs le long de l’oued Bouskoura sur une superficie de 50 ha.

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