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«J’accepte les critiques constructives»

Deux semaines après la double confrontation contre la Guinée équatoriale et malgré la qualification des Lions de l’Atlas, le sélectionneur national, Badou Ezaki, essuie des tirs croisés venus de toute part, y compris de la FRMF. Droit dans ses bottes, le sélectionneur national dit se nourrir des critiques constructives et ignorer celles qui visent seulement à le détruire. Le sélectionneur national promet également de très bons résultats de la sélection lors des prochaines échéances.

«J’accepte les critiques constructives»
Badou Ezaki.

Le Matin : que pensez-vous de la vague de critiques qui s’abat sur vous, malgré la qualification au troisième tour de la Coupe du monde ?
Badou Ezaki : Ce n’est pas la première fois que je prends en charge l’équipe nationale et ce n’est pas non plus la première fois que je subis une salve de critiques, dont certaines ont dépassé carrément les règles de la bienséance. La seule chose à laquelle je crois est mon travail. J’accepte les critiques quand elles sont constructives. Celles qui sont destructives ne me touchent absolument pas. En revanche, elles en disent long sur ceux qui les profèrent. Ce qui plaide en ma faveur, c’est mon travail. Il y a un tableau de bord où tout le monde peut se faire une idée du travail effectué. Et jusqu’à présent, tous les clignotants de ce tableau de bord sont au vert. On va donner à nos supporters les résultats qu’ils attendent et non pas de la polémique stérile. Si les gens ne te critiquent pas, cela veut dire que tu ne travailles pas ou que tu as échoué dans ta mission. C’est un honneur pour moi d'essuyer cette salve de critiques et de voir toute cette agitation autour de la sélection nationale. Cela fait 10 ans que personne ne parle de la sélection. Cela n'intéressait personne de savoir si elle jouait ou pas, si elle était qualifiée ou pas. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Tout le monde s’y intéresse. Cela prouve qu’on est sur la bonne voie.

Vous êtes donc satisfait de votre travail ?
Oui, absolument satisfait.

Même de la prestation au match retour face à la Guinée équatoriale ?
On a réussi à se qualifier au troisième tour, malgré la cascade de blessures qui ont touché l’équipe nationale. On avait pratiquement 70% de notre ossature blessé. Malgré cela et malgré les erreurs d’arbitrage qui nous ont privés d’un but valable et l'expulsion d'un joueur, on a réussi à gagner par 2-0 au match aller. Au match retour, on a réussi à se qualifier. L’objectif dans ce genre de match est la qualification et rien que la qualification, parce que c’est une rencontre à élimination directe. Ça ne sert à rien de bien jouer pour qu'à la fin on se fasse éliminer. Il y avait beaucoup de paramètres à prendre en considération lors de ce match retour pour assurer notre qualification. C’est ce que nous avons fait en adoptant un système qui nous a permis de neutraliser notre adversaire qui ne s’est pas créé la moindre occasion, à part le coup franc qui a donné le but. On aurait pu jouer durant des heures sans que la Guinée puisse se créer la moindre occasion. Notre système consistait également à faire en sorte qu'aucune occasion ne soit donnée à l’arbitre de la partie pour pencher en faveur de notre adversaire du jour. Si demain, on devait rejouer la rencontre avec les mêmes contraintes que celles nous avons eues, je procéderais de la même manière, parce que le plus important c'est la victoire. Procéder autrement aurait été imprudent. Et je ne voulais pas m’aventurer dans ce genre de match, parce qu’il y avait le risque de se faire éliminer de la course à la Coupe du monde 2018.

Il y a quand même des choses que vous allez améliorer dans l’équipe ?
Si vous avez une voiture qui roule à 150 km/h, est-ce que vous allez rouler à 270 ou 260. La réponse est non. Mais si vous êtes intelligent, vous pouvez atteindre votre destination avec votre véhicule qui roule à 150 km/h. On ne prépare pas tous les matchs de la même manière. Chaque rencontre est gérée de manière différente en fonction des circonstances du moment, de l’adversaire et de la nature de la rencontre. C'est nous qui avions décidé de laisser le ballon à l’adversaire. Citez-moi une seule occasion que la Guinée équatoriale s’est créée, à part le coup franc qui a donné le but. C'est nous qui avions demandé à nos joueurs de ne pas trop monter pour ne pas donner à l’arbitre l’occasion de fermer les yeux sur un hors-jeu. Les gens disent que l’équipe nationale est faible, mais cette équipe faible sur qui tout le monde tire a réussi à éliminer une équipe plus forte qu’elle au classement FIFA. Certaines personnes vivent toujours sur le passé. C’est seulement mon quatrième match officiel avec la sélection. Les mauvais résultats de la sélection ne datent pas d’hier. Cela fait dix ans que l’équipe nationale n’a rien réussi, au point que personne ne parlait pratiquement plus d’elle. Personne n’allait au stade pour la voir jouer. Il y a avait un grand désordre au sein de cette équipe. Aujourd’hui, les choses ont changé. Les gens commencent à s’intéresser de nouveau à l’équipe. Ils critiquent. Cela prouve qu’on est en train de construire quelque chose de bien. Ce n’est pas ma faute si depuis 20 ans la sélection nationale ne s'est pas qualifiée au mondial. Ce n’est pas non plus ma faute si à chaque fois le Maroc se retrouve au chapeau 4. Il y a des gens qui aiment pêcher en eau trouble. Des gens qui combattent le succès.

Avez-vous eu des échos d’un rapport de Bouchehati qui a fuité dans la presse et qui vous accable ?
Non, je ne suis pas du tout au courant. C’est vous qui me l'apprenez. Je ne lis pas les informations inutiles et mes relations sont excellentes avec les membres du bureau fédéral. Chacun œuvre pour le bien de l’équipe nationale, mais bien évidemment en fonction des prérogatives des uns et des autres. Je n’accorde pas de crédit aux rumeurs rapportées par la presse. Mais j’espère que ceux qui ont publié cette information, si demain elle se révélait fausse, auraient l’audace de dire qu’ils avaient diffusé une fausse information et que leurs sources n'étaient pas fiables. 

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