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Ne faites jamais l'impasse sur le contrat de coaching !

Le coaching individuel et collectif est de plus en plus reconnu par le monde professionnel comme un moyen efficace d'accompagnement, aussi bien pour les managers que pour les collaborateurs. Cette pratique se réalise dans un cadre contractuel qui permet de bien gérer la relation entre le coach, le coaché et l'entreprise. Le point avec Mustapha El Haddad, coach professionnel et membre d’ICF Maroc Coaching.

Ne faites jamais l'impasse sur le contrat de coaching !
Les pratiques du coaching nécessitent la fixation d’un cadre spécifique où se déroule l’action de coaching.

Éco-Conseil : Comment le contrat organise-t-il la relation entre l'entreprise et le cabinet de coaching ?
Mustapha El Haddad : Les pratiques du coaching nécessitent la fixation d’un cadre spécifique où se déroule l’action de coaching. Le code de déontologie de l’International Coach Federation (ICF), par exemple, fixe les principales règles qui fondent et encadrent ce métier, mais il est de la responsabilité de chaque coach de les porter. La pratique du coaching se déroule dans un cadre contractuel installant les éléments d’une relation de prestation de services. Dans le cas d’un contrat bipartite ou tripartite, l’engagement s’actualise par un échange rendu visible sous forme de clauses contractuelles et d’une rétribution financière en contre-valeur d’un service. Il se définit alors par un contrat négocié et accepté, précisant un objectif à atteindre, prévoyant un nombre limité de séances et indiquant un coût.
Un contrat est «un engagement bilatéral explicite en vue de réaliser une action bien définie» et la notion de clarification est centrale dans la pratique d’un coaching efficace. C’est une stratégie privilégiée par les coachs professionnels. Ainsi, le contrat de coaching permettra d’éviter certains jeux psychologiques qui peuvent naitre de l’absence de clarification des responsabilités et des limites de chacune des parties.

À quelle étape du processus de coaching faut-il le signer et quelles sont ses clauses ?
Le processus de coaching se déroule en 4 grandes étapes : la préparation et le pré coaching, l’établissement du contrat, le déroulement des séances et l’évaluation et le bilan de coaching, qui est généralement tripartite entre le coaché, la hiérarchie et le coach.
Ainsi, le contrat entre le coaché, le coach et l’entreprise permettra de clarifier les objectifs et d’apporter la sérénité nécessaire aux protagonistes. Les objectifs peuvent cependant évoluer au cours des séances et dans ce type de démarche le coach, s’il a bien une obligation de moyens, n’est pas soumis à une obligation de résultat.
L’engagement induit par le contrat est d’ordre professionnel et/ou personnel et constitue la partie visible d’une convention tacite prévoyant un lieu (cabinet), un temps (horaires et fréquence des séances), une valeur d’échange (tarif de la consultation) et une éthique (confidentialité). Ces éléments posent les bornes à l’engagement : celui-ci est circonscrit par les conditions du contrat et par des objets matériels. Le contrat (et la rétribution financière), en opérant des contraintes contractuelles, met ainsi à distance et par là même protège le coach d’un glissement et d’une ouverture sur sa subjectivité. Le contrat précise les partenaires, les objectifs, les limites, le bénéfice et les résultats attendus du coaching. Le contrat doit préciser, entre autres, les dates, le lieu et la fréquence des séances, l’engagement du coaché, le mode de financement et un rappel de la déontologie du coach. Certaines exigences doivent être applicables, notamment le consentement mutuel, la juste rétribution, la compétence et l’existence d’un objet légitime.
Un point important à souligner : la notion de souplesse, qui dénote l’intelligence professionnelle du coach ; de la souplesse, mais aussi de la rigueur. 

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