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«Transformer l’économie pour réduire à zéro les émissions nettes de carbone»

La politique économique est la clé d’une riposte mondiale au changement climatique, a affirmé le président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim dans un discours, prononcé le 8 décembre, durant lequel il a exposé l’action à mener sur ce front.

«Transformer l’économie pour réduire à zéro  les émissions nettes de carbone»
Contrairement aux traités du passé, l’accord de Paris doit accorder autant de place à la transformation économique, estime le président de la Banque mondiale.Ph DR

Le président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim a rappelé que dans un an, les délégations du monde entier seraient à Paris pour finaliser un accord international sur le climat qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de ralentir les effets du changement climatique. «Si l’on veut parvenir à stabiliser le réchauffement climatique à 2°C, comme convenu par la communauté internationale en 2009, il est indispensable de réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre avant 2100. Et c’est dans la politique économique que résidera la clé de cette action mondiale», a affirmé, le 8 décembre, le président du Groupe de la Banque mondiale, dans un discours prononcé au Council on Foreign Relations, à Washington. «À la conférence de Paris, nous devrons sonner l’heure du ralliement pour une gestion efficace de l’économie au niveau local, national et mondial», a déclaré Jim Yong Kim, en soulignant que «contrairement aux traités du passé, l’accord de Paris doit accorder autant de place à la transformation économique qu’aux objectifs chiffrés de réduction des émissions de carbone et de la pollution», peut-on lire sur le portail Internet de la Banque Mondiale. Selon l'extrait du discours, la gestion efficace de l’économie, c’est aussi qu'outre les politiques de réduction des émissions, il faut investir dans la résilience. Alors que les scientifiques avertissent qu’un réchauffement d’environ 1,5°C est déjà inéluctablement à l’œuvre, l’adaptation au changement climatique et la généralisation de la gestion du risque de catastrophe revêtent désormais une importance essentielle. Aussi le président Kim a-t-il indiqué que le Groupe de la Banque mondiale allait utiliser son expérience en matière d’innovations financières pour trouver le moyen de procéder à une injection de capitaux ponctuelle et développer les programmes d’assurance de manière à renforcer immédiatement la résilience.

Nouveaux outils financiers

«Nous comprenons bien qu’un grand nombre de nos clients sont toujours confrontés à d’énormes problèmes de développement, et que de nombreux pays atteindront leur pic d’émissions à des moments différents», a indiqué le président du Groupe de la Banque Mondiale. Selon le premier responsable de cette institution, tous les pays devraient s’engager à donner un prix au carbone quelles que soient les options possibles, instauration de plafonds d’émissions et de mécanismes de marché et d’échange de quotas comme ceux développés en Chine, introduction de taxes carbone comme en Colombie-Britannique ou encore dispositifs de réglementation, la tarification du carbone envoie aux entreprises le signal économique indispensable pour stimuler l’innovation et les investissements dans des technologies énergétiques propres. Jim Yong Kim a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de supprimer progressivement les subventions aux combustibles fossiles, en soulignant que ce chantier «n’a que trop tardé». Les dépenses consacrées à ces subventions, connues pour profiter généralement bien plus aux riches qu’aux pauvres, pourraient être redirigées vers des systèmes d’aide ciblés sur ces derniers.

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