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«Le modèle de production agricole qui prédomine de nos jours n'est pas adapté aux nouveaux enjeux liés à la sécurité alimentaire du XXIe siècle», a déclaré, le 20 février à Paris, le directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), José Graziano da Silva. Ce dernier a rappelé que si le nombre de personnes souffrant de faim chronique a diminué de 100 millions au cours de la dernière décennie, 805 millions d'individus ne mangent toujours pas à leur faim, a-t-il fait remarquer dans l'allocution prononcée devant les ministres, scientifiques, agriculteurs et représentants de la société civile réunis à Paris pour un Forum international sur l'agriculture et le changement climatique. «Si la production vivrière n'est pas une condition suffisante pour atteindre la sécurité alimentaire, cela signifie que notre façon de produire n'est plus acceptable», a ajouté M. Graziano da Silva.
Un danger réel
«Les impacts du changement climatique ne sont plus une menace anticipée. Ils sont désormais, bel et bien, une réalité que nous avons sous les yeux», a-t-il averti, en ajoutant : «le changement climatique ne pèsera pas seulement sur la production vivrière, mais aussi sur la disponibilité de nourriture et sur la stabilité de l'offre a encore averti José Graziano da Silva.
Pour y faire face, le Maroc a lancé en 2008, le Plan Maroc Vert (PMV) qui a permis d'augmenter la production agricole de 40% depuis son lancement, a souligné Aziz Akhannouch, présent au Forum de Paris. Selon lui, le PMV a permis d'augmenter le disponible alimentaire de la population de l'ordre de 15%, a-t-il ajouté, rappelant que ces efforts du Royaume ont été récompensés récemment par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, pour avoir atteint les Objectifs du Millénaire avant 2015. Le ministre a également fait savoir que ce programme partait d'une idée majeure consistant à convertir un million d'hectares de céréales en arbres fruitiers ce qui permettrait d'inscrire l'agriculture dans la durabilité et d'améliorer le revenu des petits agriculteurs.
