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D’Alger à Stockholm, les dessous d’une reconnaissance...

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Depuis que le processus de reconnaissance de la pseudo RASD a été enclenché en Suède, et depuis que les Marocains se sont élevés, d’une seule voix, contre cette provocation, certaines plumes, à l’étranger, ont tenté de revêtir l’initiative suédoise d'une apparence de conformité avec le même principe qui l’a conduit à reconnaître l’État de Palestine. Une perversion dangereuse de la réalité qui nécessite une dépuration.
En fait, la vérité est que la reconnaissance de la Palestine par la Suède n’était qu’une manigance préparatoire, un artifice ou un leurre pour préparer l’objectif final et principal à savoir la reconnaissance de la chimérique RASD et lui conférer, ainsi, une fausse légitimation par analogie.

L’observateur avisé sait que la Suède fait, depuis plusieurs années, l’objet d’une stratégie d’infiltration de ses structures étatiques par une gigantesque trame d’agents du DRS algérien, dont des Suédois de souche et des binationaux algéro-suédois. Une stratégie qui est arrivée à son aboutissement avec l’arrivée des verts et des socio-démocrates au pouvoir. Dans le jargon lobbyiste, on parle, dans ce cas de figure, d’un «noyautage réussi». Il est donc légitime de s’interroger sur l’authenticité des convictions, des motivations de l’État suédois ainsi que sur son expertise face aux foyers de tension internationale.

Il n’est nullement question ici de «théorie complotiste». Personne n’ignore l’historique des agissements algéro-polisariens dans les pays scandinaves. Alger, spécialiste de l’embrouille, a fait pire. Spécialiste en faux, usage de faux et manipulation de tout genre, le régime algérien a toujours fait de la fourberie un principe de politique internationale. Et pas seulement.

Car, même sur le plan national, il demeure comptable de crimes contre l’humanité ayant fait plus de 300.000 victimes parmi ses citoyens. Il ne va donc pas, soudain, avoir des scrupules et s’arrêter aux portes de la naïveté suédoise en matière de politique internationale.
Revenons donc à ce faux parallélisme naïf entre la reconnaissance de la Palestine et le projet de reconnaissance de la structure polisarienne, et remarquons comment tout semble être synchronisé. La Palestine a été reconnue par la Suède en octobre 2014 et, juste quelques semaines plus tard, en novembre 2014, la reconnaissance de la RASD fut mise sur le tapis. Et ce sont, précisément, les mêmes acteurs pro-algériens ayant joué un rôle central pour la reconnaissance de la Palestine – citons à titre d’exemple le fameux Johan Büser – qui ont crié hystériquement, le lendemain même, dans un empressement flagrant et douteux, leur appel à la reconnaissance de la pseudo RASD.

Or, quel fil directeur existe-t-il entre la Palestine et la RASD ? Les experts en relations internationales, les connaisseurs des deux dossiers, et les spécialistes de géopolitique ne trouvent aucune similitude entre les deux cas. Aucune analyse sérieuse ne peut justifier une quelconque jonction entre les deux dossiers. Sauf une mauvaise foi portée par des gens intéressés et ayant en face une crédulité avérée.
Ce parallélisme absurde et forcé entre les deux cas n’est pas nouveau dans la stratégie anti-marocaine d’Alger. Le système algérien a, depuis toujours, tenté de mettre sur le même plan l’occupation israélienne des territoires palestiniens et ce qu’il qualifie dans ses agressions contre le Maroc dans les instances internationales de «colonisation marocaine du Sahara». Le drapeau de la chimérique RASD, qui a été créé dans les laboratoires des services algériens, n’a-t-il pas été calqué sur celui de la Palestine ? La diplomatie et les médias officiels algériens ne parlent-ils pas à chaque occasion de «Intifada sahraouie» ? Un usage abusif qui, pour rappel, avait tellement indigné le leader historique et artificier de l’intifada palestinienne feu Yasser Arafat.

C’est pour cela que le tapage médiatique, associatif, politique, et à travers tous les réseaux possibles a fini par troubler la clarté de vue chez des groupes de pression, des politiques et des responsables suédois, ne leur permettant plus de distinguer entre la cause palestinienne légitimement reconnue par la communauté internationale et une fausse affaire née, essentiellement, de la volonté d’un État de nuire à son voisin.
Certes, la reconnaissance de la Palestine était à l’ordre du jour en Europe dans une perspective de pression sur Israël pour reprendre le processus de paix. Ce fut le cas en France comme en Italie et autres. Mais elle a été bizarrement accélérée sous la pression de lobbyistes suédois faisant mine d’œuvrer pour la Palestine, alors que leur objectif final n’était autre que la préparation de la reconnaissance de la RASD.
D’ailleurs, Johan Büser, dont la proximité avec le Département algérien du renseignement et de la sécurité est un fait indéniable, et qui a contribué à la précipitation de la reconnaissance de la Palestine, ne parle plus, aujourd’hui, d’exercer une quelconque pression sur d’autres pays européens pour en faire de même. Par contre, dans sa profession de foi concernant la RASD, il affirme que la reconnaissance sera suivie par d’autres pays européens.

Il relaye ainsi la théorie et le discours de ses commanditaires qui, à Alger, ne cessent de répéter que l’année 2015 sera une «année décisive concernant l’autodétermination du peuple sahraoui».
Abuser de la crédulité en matière de géopolitique de formations politiques suédoises venant à peine d’accéder au pouvoir est une manœuvre algérienne qui ne mènera que vers des situations aberrantes sur le plan international. C’est le cas pour cette dérive «pseudo africaniste» de la Suède vers certaines dictatures africaines alignées sur Alger auprès desquelles la social-démocratie suédoise quémande un soutien pour un siège au Conseil de sécurité. Ce qui est lamentable et regrettable, c’est de voir un État comme la Suède, pourtant réputé neutre et qui a horreur des bagarres internationales, aller nager dans des eaux troubles pour tomber sous l’emprise d’un lobby pro-algérien et finir par servir les intérêts d’Alger.
La Suède peut aider l’Afrique. Elle peut le faire autrement. Sans siège au Conseil de sécurité et avec sa richesse, elle peut contribuer au développement de l’Afrique. Si la Suède parvient à occuper ce siège, le pouvoir algérien va en tirer bénéfice et continuera à faire bouger la diplomatie suédoise à travers son lobby installé et entièrement géré dans les coulisses du DRS.

Est-il dans l’intérêt de Stockholm de se retrouver au milieu d’enjeux géopolitiques dont elle ne maîtrise pas les tenants et les aboutissants et de se voir impliquée dans des bagarres internationales vis-à-vis desquelles elle a toujours maintenu une distance raisonnable. Il est dans l’intérêt de la Suède, elle-même, et de bien d’autres pays, que Stockholm n’ait pas son siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Un tel siège nécessite une grande maturité en matière de politique internationale et une capacité de discernement que les formations politiques suédoises au pouvoir aujourd’hui ne semblent pas avoir acquises pour le moment. 

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