Connexion
La lutte contre la barbarie n’est-elle pas un devoir de l’humanité dans sa globalité ? N’est-il pas du devoir de tout être humain de combattre le mal et de lutter pour la préservation de la seule chose qui le distingue des autres créatures : son humanisme ? Oui et oui, et toute personne qui porte en soi un grain d’humanisme dirait que oui. Car, qu’est-ce que l’être humain sans cette préoccupation pour les autres, ce dévouement pour protéger les plus faibles contre la tyrannie et la barbarie, sinon une créature parmi les millions d’autres qui cohabitent sur la planète.
Et pourtant, il existe des êtres, soi-disant humains, qui pratiquent la barbarie, d’autres qui la légitiment, et une troisième catégorie qui interdit de la combattre.
Et c’est cette dernière qui m’interpelle aujourd’hui à travers un cas assez significatif. Il s’agit d’un islamiste connu pour ses multiples dérapages et qui ne mérite guère d’être cité par le nom. Ce monsieur a déclaré que le fait de combattre les terroristes de Daech serait un acte illicite du point de vue de la Charia islamique tout en reconnaissant, par la même occasion, que ce qu’ils font est condamnable.
Alors pourquoi le fait de les combattre serait-il un pêché ? L’individu en question estime, grâce un jeu logico-mathématique ridicule, que faire la guerre aux daechiens revient in fine à servir les intérêts d’Israël. Une trouvaille aussi caricaturale que le raisonnement qui lui a permis d’y parvenir.
Cela signifie que, selon sa logique, on devrait laisser des barbares kidnapper des femmes et des petites filles pour les mettre au service de leurs dépravations sexuelles, exécuter des jeunes garçons devant le regard impuissant de leurs parents parce qu’ils ont osé regarder un match de foot sur la télé, jeter du haut d’un minaret des jeunes hommes parce qu’ils sont soupçonnés d’homosexualité, s’offrir et partager des femmes comme s’il s’agissait de marchandise, décapiter des gens pour une simple divergence doctrinale, etc. Selon sa logique, on devrait laisser ces barbares semer la terreur, car, sinon, on servirait un supposé intérêt prétendu d’Israël. Un être humain, un vrai, peut-il être aussi dépourvu de sentiments ? Non, il ne peut l’être. La riposte idéale face à des individus de cette nature est, d’abord, que la justice s’en charge, car en fin de compte, une telle déclaration ressemble bien à de l’apologie du terrorisme…
Et, la deuxième riposte, indirecte, est de rendre un vibrant hommage, vrai et sincère, à tous ceux qui se battent, au quotidien, pour que le terrorisme et la barbarie ne puissent pas atteindre notre pays ni – dans la mesure du possible – d’autres régions. Un hommage à ces milliers de personnes qui, dans la DGED, la DGST, la DGSN, la Gendarmerie royale, les FAR et les FA, dans l’anonymat et l’abnégation totale, travaillent jour et nuit, souvent au risque de leur vie, pour dénicher une information, démanteler un réseau, identifier un terroriste, situer une cache d’armes, désactiver une bombe, pour que les citoyens, dont l’individu susmentionné, puissent vivre en sécurité. Hommage à tous ces héros anonymes !
