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Éco-Conseil : Pourriez-vous nous éclairer sur le Process Com ?
Imane Hadouche : Le PCM, Process Communication Management ou Process Communication Model, créé au début des années 80 par Taibi Kahler, est un outil qui permet d’établir une cartographie des personnalités types, pour définir et décrire, entre autres, les points forts, les drivers de motivations, les modes de communication en entreprise, les types de personnalités et les déclencheurs de stress ou de conflits. C’est également un outil d’analyse extraordinaire qui permet de mieux se connaître et connaître les autres.
Le Process Communication Management s’appuie sur 6 profils types de personnalités :
• Le travaillomane : Il est logique et bien organisé, il aime les chiffres et le factuel. En entreprise, il travaillera mieux avec le Management participatif, il a du mal à gérer le stress des imprévus et des challenges, son grand besoin dans sa vie est d’être reconnu pour ses compétences.
• Le promoteur : Il est intuitif et fonceur, il a une grande capacité à s’adapter aux challenges et aux imprévus. Il a du mal à travailler sur des projets à long terme et à rester concentré dans la durée, il est à l’aise avec le Management paternaliste, peu analytique et plus dans l’action, son grand besoin est de se sentir sollicité et stimulé.
• L’empathique : ce type de profil est émotif, sensible, il a besoin d’échanges et de relations humaines pour être à l’aise, il met du cœur et de l’émotion dans ce qu’il fait, il a aussi un sens d’écoute active assez développé, son plus grand besoin est d’être reconnu en tant que personne.
• Le rêveur : Il est imaginatif, créatif et calme, il a besoin de stimulation pour agir, ce qui fait que le style directif en Management lui convient parfaitement. Il a besoin d’instructions claires précises et brèves, et a besoin d’espace vital et de solitude.
• Le persévérant : consciencieux, minutieux et appliqué, il a des convictions, des valeurs et peut s’avérer opiniâtre et obstiné.
Il est de ce fait plus à l’aise dans un style de management participatif et bienveillant, lui demander son avis est une chose primordiale pour lui. Intègre et loyal, il va toujours jusqu’au bout de ses projets. Son plus grand besoin est d’être reconnu pour ses convictions.
• Le rebelle : anticonformiste, créatif, joueur et spontané, il est agréable et diffuse la bonne humeur autour de lui, il a le sens de l’humour et aime
plaisanter.
Pour lui, le travail c’est aussi du fun, il est dans le ressenti et l’émotion, il a besoin d’évoluer dans un environnement ludique passionnant et stimulant, et se sent à l’aise dans le style de management «laisser-faire».
Quelles sont les erreurs et les limites de cet outil ?
Comme pour bon nombre d’outils qui établissent des profils psychologiques ou des types de personnalités, la marge d’erreur est minime et les erreurs sont généralement liées à l’honnêteté du participant et à sa volonté de collaborer sans jouer des rôles.
Toutefois, la limite est claire, il ne s’agit en aucun cas de coller des étiquettes aux gens.
L’humain évolue, change, s’adapte… Tous ces outils sont valables pour un instant «T», un «travaillomane» n’est pas condamné à le rester toute sa vie, et être «rêveur» ne veut pas dire que la personne n’est pas capable de développer le rapport à l’action et la capacité d’adaptation du promoteur, ou le sens analytique du travaillomane. Et donc, cet outil sert à prendre une photo de la personnalité dans un moment précis.
À partir de là, la personne peut évoluer et développer d’autres qualités soit de manière autonome soit avec le soutien d’un professionnel.
