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La surexploitation des ressources en eau des principaux bassins hydrauliques régionaux (Souss, Haouz, Saïss…) menace un potentiel productif de près de 440.000 hectares, selon le ministère de l’Agriculture.
Afin de freiner la pression sur l’eau d’irrigation, le Programme national d’économie d’eau en irrigation, initié en 2008, vise à équiper en irrigation localisée près de 50% de la superficie totale aménagée au niveau national. Dans la région de Tanger-Tétouan, cette superficie progresse de 1.180 hectares par an.
Dans le cadre du Plan Maroc vert, l’effort porte sur la conversion massive de l’irrigation de surface et par aspersion à l’irrigation localisée, sur une superficie de près de 550.000 ha pendant une période de 10 ans, soit un rythme d’équipement moyen de près de 55.000 hectares par an. La région de Tanger-Tétouan, qui assure 13% des cultures maraichères, grandes consommatrices d’eau, a enregistré une évolution des superficies irriguées par le système du goutte-à-goutte durant les années 2008-2014 pour atteindre la moyenne de 1.180 hectares par an, a indiqué le directeur régional du ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, Mohamed Alami, cité par la MAP.
L’élan se poursuit
En 2008, ces superficies ne dépassaient guère les 11.620 hectares. Elles sont passées à 15.582 hectares en 2012, puis à 17.138 en 2013, avant de franchir les 18.701 en 2014. Cet élan devrait se poursuivre durant les années à venir sur 4.500 hectares, répartis entre Tétouan, Chefchaouen et Ouazzane et pour lesquels est consacrée une enveloppe de 750 millions de DH.
En outre, le projet pilote de Dar Khrofa, destiné à couvrir un total de 21.000 hectares de superficies équipées en irrigation localisée au niveau de 10 communes rurales relevant des provinces de Tanger-Assila et de Larache, d'un coût global de 2,8 milliards de DH. En 2014, l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos a bénéficié d’un budget 47,5 millions de DH, dont 48% ont été consacrés aux investissements.
