Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Un plan de transformation pour l'AMDI

Une représentation dans les ambassades marocaines, des services à la carte dédiés aux ministères, une prospection ciblée en cohérence avec les stratégies sectorielles… l’Agence marocaine pour le développement des investissements s'offre une nouvelle organisation.

Un plan de transformation pour l'AMDI
L’investisseur marocain mérite la même attention que les investisseurs étrangers.

Première sortie publique, hier, pour Hamid Benlafdil. Le directeur général de l’Agence marocaine pour le développement des investissements (AMDI) a présenté, au siège de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), devant un parterre d’opérateurs et d’investisseurs, la nouvelle organisation de son agence. Celle-ci s’articule autour de quatre directions : Recherches & études, Animation réseaux, Business développement, Services aux investisseurs et support. Cette organisation est l'aboutissement du plan de transformation de l’agence, validé par le Chef du gouvernement le 23 décembre 2014.

«Elle permettra à l’AMDI l’exécution du chapitre “Investissements privés communs à toutes les stratégies sectorielles”», a annoncé Hamid Benlafdil. C’est pourquoi le premier axe sur lequel a porté la transformation de l’AMDI concerne sa relation avec les différents ministères. Ces derniers deviennent des clients de l’Agence qui leur propose désormais des services à la carte. Cette relation sera gérée contractuellement à travers des partenariats. Elle a pour objectif d’éviter la création d’agences ministérielle dédiées à ce chapitre. La proposition semble séduire. «Le ministère de l’Habitat nous a exprimé officiellement son intérêt», a déclaré Benlafdil. Pour les ministères ayant déjà mis en place des entités dédiées (telles que l’Agence pour le développement agricole), l’AMDI propose de créer des synergies avec leurs agences.

Autre nouveauté. Afin d’assurer une coordination entre les efforts fournis au Maroc et à l’étranger, l’AMDI sera désormais représentée dans les différentes ambassades du Royaume sur les marchés cibles. D’ailleurs, sept pays sont concernés par cette approche : l'Allemagne, la Chine, l'Espagne, les États-Unis, la France, l'Italie et le Japon. «D’autres pays, notamment du Golfe, viendront prochainement s’ajouter à cette liste», promet Benlafdil. Dans chacun des pays de présence de l’AMDI, une feuille de route commune entre l’Agence et l’ambassade sera mise en place. La nouvelle organisation devrait assurer l’agilité et la rapidité d’exécution tant appréciées par les investisseurs privés, mais généralement absentes des structures étatiques.

«Grâce à cette transformation, l’AMDI se retrouve désormais au cœur de l’écosystème d’investissement. Elle peut maintenant jouer son rôle d’interface entre les politiques de l’État et les investisseurs marocains et étrangers», soutient Benlafdil. Elle permettrait surtout de faire face à la concurrence des autres agences internationales. La part du Maroc dans les IDE (investissements directs étrangers) est en effet en baisse ces quinze dernières années. L’enjeu est d’autant plus important que ces flux sont extrêmement volatiles et les besoins du Maroc en investissements grandissants. 

Lisez nos e-Papers