Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

Un concert envoûtant à l’Institut français

Un concert envoûtant à l’Institut français

L’Institut français Balzac a convié le public mélomane de la ville de Kénitra à une soirée musicale qu’on n’hésiterait pas à qualifier de magique. Le quatuor Johanne Cassar (soprano), Ingrid Schoenlaub (violoncelle), Yacir Rami (oud) et Sodi Braide (piano) ont sublimé le public par une musique initialement inspirée du compositeur Henri Tomasi, pour qui la Méditerranée représentait une source d’inspiration inépuisable, un idéal humaniste, plus qu’un espace géographique.

Les quatre musiciens ont réussi le pari d’offrir au public une musique harmonieuse, enrichie par les affluents musicaux de l’Orient et de l’Occident. Il a été gratifié par une voie sublime et des sonorités musicales de différents horizons culturels. Un répertoire qui vient nous rappeler que la Mare Nostrum a été le creuset d’une grande tradition musicale. «Le but de cette soirée, précise Johanne Cassar, est de créer des passerelles entre deux cultures du bassin méditerranéen, que ce soit au niveau des instruments ou celui de l’interprétation. Je me suis efforcé de garder une voix lyrique pour les passages dramatiques en détimbrant par la suite la voix et chanter autrement. Ce concert retrace un chemin avec des sonorités de différentes traditions qui s’entremêlent. À un moment où les clivages s’accentuent, on a besoin de telles rencontres pour revenir à l’essentiel. C’est-à-dire, puiser ensemble dans un héritage culturel commun.»

Cette envie d’établir des ponts entre deux univers musicaux est partagée par la violoncelliste Ingrid Schoenlaub. «C’est la première fois qu’on se réunit. Chacun de nous a son propre parcours de musicien. Mais nous avons en commun cet amour pour les croisements et l’enrichissement des différentes formes artistiques. En tant que musicienne, je trouve beaucoup de plaisir dans ce genre de rencontres» souligne-t-elle en substance.
Tout au long de cette soirée musicale intitulée «Qissat’awda» (chronique d’un retour), la soprano Johanne Cassar a capté, l’attention des spectateurs par sa voix envoutante. Elle les a invités à un voyage musical spatio-temporel à travers une voix qui traverse les âges et s’adapte aux époques. Le savant dosage des sonorités musicales du piano, du violoncelle et de l’oud a savoureusement accompagné la belle voix d’une artiste au talent confirmé. Johanne lève le secret sur sa voix exquise : «Je suis formé au départ à la musique d’opéra. Une voix lyrique que j’ai travaillée et que j’essaie d’adapter à d’autres courants musicaux.» Les quatre musiciens ont suscité une standing-ovation d’un public magnétisé durant plus d’une heure où le temps était suspendu. 

Lisez nos e-Papers