Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

L’Afrique doit être connectée à elle-même !

La connectivité interafricaine est nécessaire pour libérer le potentiel de croissance du continent. C’est l’un des messages forts de la première journée du Congrès africain des transports et de la logistique dont les travaux se poursuivent jusqu’au 27 novembre à Rabat. Pour les institutionnels comme pour les opérateurs privés, le transport et la logistique doivent constituer les veines de la croissance du continent.

L’Afrique doit être connectée à elle-même !
Le premier Congrès africain des transports et de la logistique a fédéré plus d’une centaine d’hommes politiques et d'hommes d’affaires marocains et africains.

«L’Afrique doit faire confiance à l’Afrique». C’est par ces mots, puisés dans le discours royal prononcé le 24 février 2014 à Abidjan, que le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a donné le coup d’envoi au premier Congrès africain des transports et de la logistique, CATL, le 25 novembre à Rabat, devant un parterre de ministres africains et d’hommes d’affaires. Selon le chef de l’Exécutif, la thématique de l’évènement est très importante, car, sans transport et sans logistique, pas de développement du continent.
Pour le ministre de l’Équipement, du transport et de la logistique, Aziz Rabbah, le CATL est venu offrir aux pays africains les opportunités de coopération et de partenariats, mais aussi différentes pistes pour réaliser des projets concrets. «Parmi les opportunités offertes, la création d’un écosystème logistique régional qui permettra non seulement d’assurer une connectivité interafricaine, très nécessaire d’ailleurs, mais une connexion intercontinentale», affirme Rabbah. Le ministre rappelle, par ailleurs, que le continent constitue actuellement un marché à fort potentiel de croissance et même une source pour la croissance mondiale, et ce, du fait qu'il séduit les investisseurs étrangers et locaux dans plusieurs secteurs, dont la logistique, le transport et les infrastructures.

Transport maritime : une société maroco-nigérienne pour commencer

Mais qu’en est-il concrètement de la coopération Maroc-Afrique dans le transport et la logistique ? «Bien sûr qu'il y a des projets concrets. D’abord, je dois citer les différents projets qui ont fait l’objet de plusieurs conventions et partenariats qui ont été signés devant Sa Majesté avec beaucoup de pays africains. Ces projets sont en cours d’implémentation. Il y a aussi d’autres projets portés par le secteur privé. Pour ce qui est de la connectivité, je dois vous annoncer la création d’une société maroco-nigérienne spécialisée dans le transport maritime et qui a déjà entamé son activité. Dans le transport de voyageurs, Supratour et la CTM ont signé des conventions avec des pays africains. Dans le transport de marchandises, des centaines de camions marocains ont commencé à livrer des marchés comme la Mauritanie et le Mali», affirme le ministre au «Matin Éco». Rabbah a rappelé devant les ministres et les partenaires africains que le Maroc a fait des investissements dans le transport et la logistique son choix stratégique. «Le Maroc a lancé la construction de cinq nouvelles infrastructures portuaires. Aussi, dans quelques mois, nous allons parachever l’actuel plan national autoroutier qui porte le linéaire à 1.800 km et nous allons bientôt lancer un nouveau programme autoroutier. Côté transport aérien, Royal Air Maroc a signé un partenariat avec Qatar Airways. Son objectif, assurer la connectivité aérienne entre l’Afrique et l’Asie», détaille Rabbah. Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM, affirme, pour sa part, que l’Afrique doit être connectée au monde, certes, mais elle doit avant tout être connectée à elle-même. «Le continent recèle un potentiel important de croissance. Pour libérer ce potentiel, il faut intensifier les investissements dans les infrastructures de transport et la logistique. Je dois rappeler que, selon la Banque mondiale, le continent a besoin de 100 milliards de dollars par an, pour développer ses infrastructures», explique la patronne des patrons. Pour elle, l’investissement dans le transport et la logistique constitue un véritable vecteur de compétitivité. 

Lisez nos e-Papers