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L'ONU demande à Kinshasa d'assurer des élections crédibles

Le chef de la mission de l'Onu en République démocratique du Congo (Monusco) a demandé mercredi à Kinshasa de garantir une campagne électorale équitable menant à des «élections crédibles».

L'ONU demande à Kinshasa d'assurer des élections crédibles
Beaucoup craignent que la République Démocratique du Congo suive le Burundi sur la voie de la violence. Ph : AFP

S'exprimant pour la dernière fois devant le Conseil de sécurité des Nations unies, Martin Kobler -dont le mandat expire à la fin du mois- a souligné que «les tensions politiques sont fortes» et a dénoncé «un nombre croissant de violations des droits de l'Homme liées au processus électoral, particulièrement à l'encontre du droit de rassemblement pacifique».

En vue des élections devant avoir lieu en novembre 2016, il a réclamé que le gouvernement congolais «prenne toutes les mesures nécessaires pour garantir que ces élections législatives et présidentielle soient transparentes, crédibles» et qu'elles n'excluent personne.

«Réduire l'espace politique avant les élections mine la crédibilité du processus électoral», a-t-il ajouté.

L'organisation américaine de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a affirmé mardi que des responsables des services de sécurité et du parti au pouvoir ont été impliqués dans l'attaque d'un rassemblement d'opposition le 15 septembre, une accusation rejetée par Kinshasa.

Aux termes de la Constitution de la RDC, le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, ne peut pas se représenter lors de la présidentielle.

L'opposition et une partie de la majorité l'accusent cependant de chercher à tout faire pour se maintenir au pouvoir, par exemple en retardant le scrutin. 

«Rien ne doit empêcher la tenue à temps des élections en novembre 2016 comme le prévoit la Constitution», a affirmé à ce propos Martin Kobler.

«Nous avons été et nous restons engagés à mettre en œuvre et à protéger la démocratie, les droits de l'Homme et les libertés individuelles, y compris le droit au rassemblement pacifique et à adresser des pétitions au gouvernement», a répliqué le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende dans un communiqué publié mercredi en anglais.

«Nous sommes déçus que les manifestations de septembre aient été entachées de violence et condamnons ceux qui ont provoqué ces actions», ajoute M. Mende, «nous sommes en train d'enquêter sur ces actions et recherchons activement des réponses pour trouver les coupables».

Devant le Conseil de sécurité, Martin Kobler a aussi appelé une nouvelle fois le président Kabila à «donner le feu vert à des opérations conjointes» entre les forces gouvernementales et la Monusco contre les rebelles dans l'est du pays.

Il a, enfin, réaffirmé que l'Onu «ne peut pas et ne doit pas se retirer dans la hâte» et qu'un tel retrait doit être progressif et lié à des «progrès tangibles sur le terrain», en référence à la volonté de Kinshasa de voir un retrait rapide des Casques bleus.

L'ambassadeur congolais à l'Onu, Ignace Gata Mavita a déploré que les pourparlers officiels sur un retrait de la Monusco soient «au point mort».

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