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L'UE veut épauler la Tunisie

L'UE veut marquer son soutien aux réformes politiques et économiques de la Tunisie, en ouvrant des négociations sur un accord de libre échange, a déclaré à l'AFP, Cecilia Malmström, commissaire européenne au Commerce

L'UE veut épauler la Tunisie
La commissaire européen pour le Commerce extérieur, Cecilia Malmström est attendue à Tunis pour le lancement officiel des négociations sur l’Accord de libre-échange complet et approfondi (Aleca). Ph : AFP

«C'est un signal important à donner en ce moment à la Tunisie : Nous sommes à vos côtés pour soutenir vos réformes économiques et politiques que vous faites dans cette situation fragile», a dit Cecilia Malmström, dans un entretien accordé avant son départ mardi pour la Tunisie.

Il s'agit de «montrer à la Tunisie que nous sommes vos amis, vos alliés», a-t-elle expliqué. Et de souligner qu'après les récents attentats sanglants du Bardo et de Sousse, il était «important de ne pas tourner le dos».

«C'est exactement le bon moment», pour commencer les négociations, a-t-elle estimé. Rétrospectivement, selon la commissaire suédoise, «les chercheurs constateront que l'Europe n'a pas fait assez pour soutenir la révolution démocratique en Tunisie.» «Tout le monde a été pris par surprise», a-t-elle reconnu.

Cet accord de libre échange, «c'est une partie de notre soutien. Il faut renforcer la mobilité, faciliter les visas», a-t-elle poursuivi.

«L'accord d'association entre l'UE et la Tunisie noué il y a vingt ans était une bonne chose, maintenant il faut aller de l'avant», a-t-elle estimé. «Il faut intensifier la coopération dans plein de domaines, les échanges d'étudiants, la coopération dans la recherches».

Tentant de dissiper les craintes de certains Tunisiens de voir leur économie s'ouvrir trop vite, Cecilia Malmström a insisté : «nous sommes bien conscients qu'il y a beaucoup de sensibilité».

«Il s'agit d'un accord asymétrique qui ouvre davantage nos marchés et prend soin de protéger certains secteurs très fragiles en Tunisie, il y aura des délais très longs pour permettre aux Tunisiens de s'adapter, pour l'agriculture par exemple», a-t-elle précisé.

Et de citer l'initiative européenne annoncée en septembre dernier d'offrir un accès temporaire supplémentaire à l'huile d'olive tunisienne au marché de l'Union.

«C'est un premier pas», a-t-elle dit à propos de cette décision qui ouvre davantage l'UE aux exportations de ce produit entre début 2016 et fin 2017.

L'huile d'olive est la principale exportation agricole de la Tunisie vers l'Union. Elle joue un rôle important dans l'économie du pays puisqu'elle fournit des emplois directs et indirects à plus d'un million de personnes et représente un cinquième du total de l'emploi agricole.

L'UE est le premier partenaire commercial de la Tunisie. Inversement, cette dernière est la 34e de l'Union.

Les échanges commerciaux entre Européens et Tunisiens portent principalement sur les machines et biens d'équipement, des produits issus de l'exploitation minière et des textiles.

Cecilia Malmström a refusé d'«entrer dans le détail des négociations», arguant qu'elles n'avaient pas encore commencé. Elle n'a pas voulu non plus faire la moindre prévision sur leur durée.

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