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La communauté de l’évaluation en conclave

La troisième édition de la Semaine marocaine de l’évaluation (SME-15) a eu lieu, du 8 au 10 décembre à Marrakech, en présence d’un parterre d’experts nationaux et internationaux de la communauté de l’évaluation, de représentants d'Organisations volontaires d'évaluateurs professionnels et d’acteurs sociaux et institutionnels.

La communauté de l’évaluation en conclave
L’évaluation est d’une importance capitale dans le domaine du suivi de l’exécution des projets.

Organisée à l’initiative de l’Association marocaine de l’évaluation (SME) et placée sous le signe «Professionnaliser l’évaluation : expériences-défis-réponses», cette édition revêt une importance particulière de par notamment sa thématique d’actualité pour la communauté internationale de l’évaluation et en raison également de sa coïncidence avec la célébration de 2015 «Année internationale de l’évaluation» décrétée par l’Assemblée générale des Nations unies. Aux yeux des organisateurs, le choix de ce thème a été mûrement réfléchi et émane des besoins croissants d’instaurer une plateforme pour promouvoir les débats sur des expériences comparées au niveau de certains pays, tels le Canada, la France, la Belgique ou l’Italie, et aussi sur les approches novatrices susceptibles de relever les défis qui se dressent devant une organisation de la professionnalisation de l’évaluation au Maroc.

L’importance de l’évaluation des politiques publiques, en tant que mécanisme de bonne gouvernance et de développement des institutions de l’État, a été d’ailleurs mise en évidence par l’ensemble des participants tant marocains qu’étrangers qui voient en l’évaluation un outil primordial de renforcement des compétences de tous les acteurs pour qu’ils puissent s’acquitter de leurs missions avec professionnalisme, efficience, excellence et un degré élevé de transparence. L’évaluation est d’une importance capitale dans le domaine du suivi de l’exécution des projets, un facteur clé dans le processus d’édification de l’État de droit et des institutions et un enjeu majeur dans la construction d’une société faisant de la bonne gouvernance et de la transparence son cheval de bataille, ont-ils estimé, mettant l’accent sur la nécessité de l’institutionnalisation de l’évaluation et de sa professionnalisation eu égard à son rôle de premier plan dans l’édification de la démocratie et de l’amélioration de la gestion de la chose publique. Dans la foulée, le président de l’AME, Jamal Ramadan, a affirmé que l’adoption du concept d’évaluation tel qu’il a été consacré par la nouvelle Constitution est une condition sine qua non pour accélérer la cadence des projets et des chantiers structurants initiés au Maroc. Les quatre modules de formation thématique ayant meublé les travaux de cet événement ont porté sur la «Manière de trianguler les données d’une évaluation», la «Mise en place d’un système permanent de suivi-évaluation dans un organisme public ou une ONG», l'«Évaluation, valeurs et responsabilité sociétale» et la «Problématique de l’information nécessaire à l’évaluation».

La Semaine marocaine de l’évaluation a été organisée avec l’appui de la représentation du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef-Maroc), l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement et l’Agence catalane de coopération pour le développement. Créée en 2008, l’AME se donne pour objectifs notamment de plaider pour l’institutionnalisation de la fonction de l’évaluation basée sur les droits humains et le genre et de promouvoir la culture de l’évaluation au sein des milieux académiques, des institutions publiques, des collectivités territoriales et de la société civile. 

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