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Le secteur «Pétrole & Gaz» coté à la Bourse de Casablanca a accusé, au premier semestre 2015, un déficit de 3,06 milliards de dirhams (MMDH), contre un bénéfice de 683,8 millions de dirhams (MDH) durant la même période de 2014, selon les analystes du Crédit du Maroc Capital (CDMC).
Cette contre-performance trouve son origine, principalement, dans les pertes accusées par la Société anonyme marocaine de l'industrie du raffinage «SAMIR» (-3,45 MMDH) dont l'activité est quasiment à l'arrêt depuis le mois d'Août dernier, souligne la société de Bourse dans une «Analyse de la croissance bénéficiaire au 1er semestre 2015».
Dans ce contexte, la SAMIR a accusé un repli de 49,2% de son chiffre d'affaires consolidé semestriel à 12,48 MMDH, a-t-elle relevé, notant que le résultat d'exploitation ressort déficitaire à -1,31 MMDH, versus un gain de 757 MDH durant le 1er semestre 2014.
Les analystes financiers ont noté, à ce niveau, la contribution négative de la production stockée qui s'est située à -262 MDH à fin juin 2015, contre 1,82 MMDH une année auparavant, suite à la baisse drastique des cours de pétrole et la hausse de 62,3% des dotations nettes d'exploitation à 714 MDH.
Pour sa part, le résultat financier creuse sa perte semestrielle à -1,45 MMDH, contre -413 MDH sur les six premiers mois de 2014, en raison, essentiellement, de la montée des autres charges financières à 1,04 MMDH, contre 7 MDH une année auparavant, ont-ils ajouté.
Au final, le résultat net part du groupe (RNPG) ressort négatif à -3,45 MMDH, versus un bénéfice de 293 MDH durant le 1er semestre 2014.
Sur le plan de l'autonomie financière, le Gearing du raffineur national se trouve porté à 609,7% contre 306,5% à fin décembre 2014.
En revanche, Afriquia Gaz affiche un RNPG en accroissement de 9,2% à 241,9 MDH et ce malgré une contraction de 8,1% du chiffre d'affaires consolidé. Cette évolution positive trouve son origine, selon la société de bourse, dans la contraction de 16,6% des coûts des biens et services vendus et l'affaiblissement du coût de l'endettement financier net, qui s'est situé à 29 MDH à fin juin 2014, contre 36,6 MDH une année plus tôt, soit une amélioration de 20,9%.
Concernant la dernière recrue de la place casablancaise, Total Maroc, ses ventes globales ont connu une progression de 3,5% à 621 KT, au 30 juin de l'année en cours, relève en outre le CDMC dans son analyse.
Ainsi, les volumes vendus en gasoil et essence de la filiale du pétrolier français se sont appréciés de 0,5% à 418 KT dans un marché qui s'est replié de 1,6%, tandis que les ventes du GPL ont connu une croissance de 2,8% à 154 KT, au-dessus des performances du marché (+2,5%).
Toutefois, le chiffre d'affaires consolidé accuse un repli de 25,5% à 4,27 MMDH en raison de la baisse des prix des hydrocarbures, ajoute la même source, notant que le résultat opérationnel limite son repli à 12,2% à 188,8 MDH, grâce, notamment, à une contraction de 26% des charges opérationnelles à 4,08 MDH.
Au final, le RNPG se situe à 145,9 MDH en décroissance de 13,9% par rapport au 1er semestre 2015. Une contre-performance qui tient compte du rebond des autres charges financières à 9,6 MDH à fin juin 2015, contre seulement 589 mille dirhams, au 1er semestre 2014.
