«La chambre de jugement de la Commission d’éthique, présidée par Hans‑Joachim Eckert, a provisoirement suspendu le président de la FIFA, Joseph S. Blatter, le président de l’UEFA et vice-président de la FIFA, Michel Platini, ainsi que le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke (qui a déjà été relevé de ses fonctions par son employeur, la FIFA), pour une durée de 90 jours. La durée de ces suspensions pourra être étendue pour une période supplémentaire qui n’excèdera toutefois pas 45 jours. L’ancien vice-président de la FIFA, Chung Mong-joon, a été suspendu six ans et s’est vu infliger une amende de 100.000 francs suisses. Durant ces périodes, les personnes susmentionnées sont suspendues de toutes activités liées au football sur un plan national comme international. Ces suspensions entrent immédiatement en vigueur», c’est ce qu’a annoncé en substance la FIFA dans un communiqué publié sur son site internet. Ces décisions, précise la même source, sont motivées par les enquêtes actuellement menées par la chambre d’instruction de la Commission d’éthique, le président de cette chambre étant Cornel Borbély. L’enquête portant sur Joseph S. Blatter est menée par Robert Torres, tandis que celle portant sur Michel Platini est menée par Vanessa Allard.
Un coup de balai dans toute la hiérarchie du football mondial
Si Blatter est déjà condamné à quitter la présidence de la FIFA en raison des scandales financiers qui étouffent cette institution et qui l’on contraint à présenter sa démission, Platini, qui se voyait déjà succédant à Blatter, devra déchanter puisque cette décision vaut inéligibilité pour le Français qui n’aura pas le temps de faire appel d’ici le 26 octobre, date de dépôt des candidatures pour la présidence de l’organisation. La décision sonne comme un coup de tonnerre. Un coup de balai dans toute la hiérarchie du football mondial. Ce sont les révélations concernant un versement suspect de 2 millions de francs suisses de la part de Sepp Blatter à Platini qui ont ruiné l’avenir du Français puisqu’ils ont abouti à sa suspension provisoire de 90 jours.
Cette sanction prendra fin, dans le meilleur des cas, le 6 janvier 2015, si toute fois elle n’est pas prolongée de 45 jours supplémentaires. Très combatif, l’ancien joueur de la Juventus a indiqué qu’il maintenait sa candidature. Mais, celle-ci sera à coup sûr invalidée par la commission électorale. Autrement dit, le Français risque d’être le grand perdant dans ces affaires de corruptions de la FIFA, qui ont déjà emporté plusieurs grands dirigeants de l’instance mondiale de football. Ce nouveau rebondissement dans les scandales de la FIFA ouvre la voie au Prince jordanien Ali Ben Hussein.