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La zone Tafilalet-Figuig sera ouverte aux investisseurs privés

Le ministère de l’Énergie et des mines planche sur une nouvelle stratégie de développement de la zone minière Tafilalet-Figuig. Son objectif : permettre l’intégration de cette zone dans le système global de développement minier avec son ouverture aux investisseurs privés et en finir ainsi avec le monopole de la Centrale d’achat et de développement.

La zone Tafilalet-Figuig sera ouverte  aux investisseurs privés
La réforme du cadre réglementaire régissant la zone minière Tafilalet-Figuig ouvrira le secteur à l’investissement privé tout en préservant les droits des artisans mineurs.

Le ministère de l’Énergie et des mines veut en finir avec le monopole de fait de la Centrale d’achat et de développement de la région minière de Tafilalet et Figuig (Cadetaf). Les services de Abdelkader Amara finalisent, en effet, une nouvelle stratégie de développement de cette zone minière. Objectif, permettre l’intégration de cette zone dans le système de développement minier. La stratégie en projet enclenchera une restructuration de l’activité minière dans cette région à travers l’élaboration d’un nouveau cadre légal et réglementaire. Elle comprend plusieurs axes notamment la refonte du dahir de 1960 portant création de cette région minière. La réforme du cadre réglementaire ouvrira le secteur à l’investissement privé tout en préservant les droits des artisans mineurs afin de permettre l’extraction et la valorisation des minerais se trouvant à des profondeurs importantes et nécessitant des méthodes très avancées sans rapport avec les capacités financières et techniques des artisans mineurs. Le projet de réforme compte maintenir la Cadetaf avec la suppression de son monopole dans la commercialisation. En effet, les missions de la Centrale seront désormais centrées sur l’accompagnement des projets et la gestion du partenariat entre les investisseurs et les artisans mineurs. La réforme prévoit, par ailleurs, l’adoption de la voie de l’appel d’offres pour le choix des investisseurs potentiels sur la base de l’importance du projet et de la valeur du droit d’entrée et du taux de la redevance. Le tout assorti de la création d’un fonds de développement dédié à la zone à alimenter par les redevances versées aussi bien pour les projets d’investissement hors champ couverts par les autorisations d’exploitation artisanale que ceux qui y sont couverts.

Une fois la réforme aboutie, le ministère table sur la réalisation d’un investissement annuel de l’ordre de 100 millions de dirhams dans la recherche et l’exploration minières. Ce qui représente le quart du montant alloué annuellement à la recherche minière au niveau national. Il pronostique également un chiffre d’affaires de 1 milliard de dirhams pendant la phase d’exploitation, soit plus du double du chiffre d’affaires réalisé en 2014 (451 millions de DH). La base productive sera en outre élargie à d’autres minerais à savoir le cuivre, l’argent, le nickel, le fer, le magnésium et la fluorine, sachant que l’exploitation artisanale concerne seulement 3 minerais (la barytine, le zinc et le plomb). La réforme devrait également avoir un impact sur l’emploi. En effet, le département de l’Énergie et des mines table sur la création de 3.000 postes supplémentaires, soit 3 fois
les postes existants. Sans oublier la contribution au développement local via le fonds de développement de la zone. 

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