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Le Maroc s'engage à réduire de 13% ses émissions de gaz à effet de serre

Le Maroc a annoncé mardi une réduction d'au moins 13% de ses émissions prévues de gaz à effet de serre à l'horizon 2030, dans le cadre des contributions visant à préparer le sommet sur le climat en décembre à Paris (COP-21).

Le Maroc s'engage à réduire de 13%  ses émissions de gaz à effet de serre
Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement.

La Conférence nationale de présentation de la contribution du Maroc aux efforts de lutte contre le changement climatique (INDC Maroc) a eu lieu le 2 juin 2015 au Palais des Congrès de Skhirat, sous la présidence du Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. L'engagement du Maroc, le deuxième seulement d'un pays africain après le Gabon, intervient alors que des négociations préparatoires à la COP-21 sont en cours à Bonn (Allemagne).
Le Maroc a décidé de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins 13%. L'annonce a été faite par la ministre déléguée à l'Environnement, Hakima El Haiti, lors d'un colloque à Skhirat en présence de l'envoyé spécial du président français pour la protection de la planète, Nicolas Hulot.

Le Maroc, qui accueillera en 2016 la COP-22, «s'engage à réduire de 13% ses émissions (prévues) en 2030», a dit El Haiti. L'effort financier, «de 10 milliards de dollars», sera pris en charge par le Royaume, a-t-elle relevé. Mme El Haiti a ajouté que Rabat était prêt à une «réduction additionnelle de 19%», d'un coût évalué à 35 milliards de dollars, à la faveur d'un «appui international», ce qui aboutirait à un effort de réduction de 32% au total à l'horizon 2030.
Ce soutien viendrait notamment du Fonds vert pour le climat, qui dispose actuellement de 10 milliards de dollars, mais espère en engranger dix fois plus à moyen terme.

Soutien du Fonds vert pour le climat

Interrogé par l'AFP, Nicolas Hulot a qualifié l'engagement marocain d'«assez ambitieux». «Ce qui est important, c'est aussi le signal que cela donne à un moment où on n'a pas reçu les contributions de certains pays émetteurs», a-t-il fait valoir. Les pays du Sud «nous délivrent un message, à savoir qu'ils sont prêts à faire quoi qu'il en soit un effort, mais qu'ils peuvent en faire encore plus si on les aide», a-t-il jugé. Pour lui, «la clé du succès» à Paris résidera «dans la capacité à travailler en amont sur des financements innovants».

Un rapport doit être remis en ce sens à François Hollande dans les prochains jours, a-t-il précisé.
Le sommet de Paris doit aboutir à un premier accord engageant tous les pays dans la lutte contre les dérèglements climatiques à partir de 2020. Trente-sept pays ont annoncé jusque-là leurs engagements, mais des responsables européens ont exhorté, depuis Bonn, la communauté internationale à accélérer la cadence. 

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