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Les céréaliculteurs français veulent se rattraper sur le marché marocain

Les céréaliculteurs français entendent bien tourner la page de la campagne précédente où ils ont décroché à peine un tiers du marché marocain de blé tendre. Leur argument : une nette amélioration de la qualité. Ils devront cependant faire avec une récolte marocaine qui a atteint un record absolu.

Les céréaliculteurs français veulent se rattraper  sur le marché marocain
Les céréaliculteurs français faisant la promo de leur récolte hier à Casablanca. Ph. Saouri

Les céréaliculteurs français comptent mettre les bouchées doubles pour reconquérir le marché marocain. Après une saison nettement défavorable où ils ont été pénalisés notamment par une baisse avérée de qualité de leur récolte en raison de conditions climatiques très difficiles en 2014, ils veulent marquer leur retour sur le marché marocain, dont une bonne part leur est habituellement acquise. Leur atout ? une nette amélioration de cette qualité qui a atteint un très bon niveau, a affirmé hier à Casablanca le président de France Export Céréales, Jean-Pierre Langlois-Berthelot, lors de l’édition 2015 du rendez-vous annuel de la promotion de la récolte française «Rencontres 2015 franco-marocaines des céréales».

La récolte française de blé, qui a atteint 40,7 millions de tonnes (Mt), a en effet bénéficié de conditions de moisson «extrêmement favorables», selon Benoît Méléard de France Export Céréales.
Toutefois, la route n’est pas tout à fait balisée pour les céréaliculteurs français pour écouler une plus grande quantité sur le marché national. L’amélioration de leur récolte coïncide, en effet avec un net accroissement de la production marocaine, ce qui se traduit automatiquement par une baisse de la demande, note Camille Gobin de France Export Céréales. Il est à rappeler que la récolte marocaine de céréales a été estimée, pour l’actuelle campagne, à 115 millions de quintaux, dont 56 millions de blé tendre. De ce fait, les importations de blé ne devraient pas dépasser 2,3 millions de tonnes cette saison, contre 3,5 Mt lors de la campagne écoulée, avance le même responsable. Les Français veulent donc s'assurer une bonne part de cette demande pour faire oublier leur nette perte de terrain sur ce marché. Au cours de la campagne précédente, ils n’ont pu s’offrir qu'un tiers environ de la demande nationale de blé tendre, soit un peu plus d’un 1 Mt, contre plus de 60% une année plus tôt.

Ils visent également la demande marocaine en blé dur, même si elle est en baisse (0,6 Mt, après 0,7 Mt une année plus tôt), suite à une hausse de la production nationale (2,4 Mt, après 1,4 Mt). Les céréaliculteurs français comptent en faire de même en ce qui concerne l’orge, dont la production nationale est en hausse (passant de 1,6 à 3,5 Mt) et la demande en baisse (0,3 Mt, après 0,4 Mt). Leur part dans les importations d’orge est souvent importante : elle a frôlé 50% au cours de la saison dernière.

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