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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Les laboratoires pharmaceutiques marocains passent à la vitesse supérieure

Les professionnels marocains de l’industrie pharmaceutique ont enchainé les rencontres BtoB lors de leur périple à Addis-Abeba. Les opportunités sont là et les contours du business avec les Éthiopiens se dessinent, mais la connexion aérienne ne suit pas.

Les laboratoires pharmaceutiques marocains passent  à la vitesse supérieure
La délégation marocaine n’a eu que de rares moments de répit pendant la journée du 25 novembre.

La journée du 25 novembre aura été l’une des plus importantes pour la délégation de l'industrie pharmaceutique marocaine à Addis-Abeba. Celle-ci n'a eu que de rares moments de répit, tant l'agenda était chargé. À 9 h du matin, c’est Labora International Trading PLC qui ouvre le bal des rencontres avec une visite sur place. Le top management, responsables commerciaux, marketing et technique étaient tous autour de la table avec les professionnels marocains. Outre une curiosité inédite pour découvrir tout le potentiel de l’industrie marocaine, Labora est vite passée à l’acte : vérification de la conformité des produits marocains aux standards internationaux, explication des procédures d’enregistrement sur le sol éthiopien, mais aussi analyse des atouts logistiques et techniques nécessaires à la concrétisation du business. «Nous vous invitons à venir au Maroc, ce que vous allez découvrir vous impressionnera. À part le tissu local, le Royaume est également une terre d’accueil pour de grandes multinationales de l’industrie pharmaceutique. Ce qui a donné lieu à un important transfert technologique. Le Maroc, c’est également d’importantes infrastructures logistiques et portuaires», expliquait lors de la rencontre Ahmed Kathir, responsable export du laboratoire Galenica. Katir est également membre de la commission Export de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP). La rencontre dans les locaux de Labora a été clôturée par une visite des dépôts et une ferme volonté de nouer des relations commerciales à court et moyen termes. «On ignorait à quel point le Maroc était en avance. C’est une pure fierté pour toute l’Afrique et nous ne pouvons que nous serrer les coudes afin de donner de l’élan à notre secteur», lance Assefa Adane, directeur adjoint de Labora.

«La qualité marocaine supérieure à celle de la Chine»

La délégation marocaine s'est ensuite rendue à l’autre bout d’Addis-Abeba. Direction : Follium Pharmaceuticals. À l’instar de Labora, Follium Pharmaceuticals figure parmi les plus implorants opérateurs locaux du secteur. Son staff, lui, était déjà au fait de tout ce que le Maroc offrait en termes de technologie et de qualité. Il fallait donc passer à l’étape suivante. Mais si dans le pharmaceutique, l’argument prix arrive en dernier lieu, une question revient souvent dans la bouche des Éthiopiens : Quel est l’avantage comparatif du made in Morocco ? «L’offre pharmaceutique marocaine est deuxième après celle de l’Afrique du Sud. Notre qualité est largement supérieure à celle de la Chine. Elle demeure également de meilleure qualité que celle de l’Inde, même si ce pays dispose d'une grande expertise dans le domaine», soutient Ahmed Kathir.

Avec Follium, il n’y avait pas de temps à perdre. Analyse des processus, comparaison des procédures et prix d’enregistrement, etc. : tous les détails permettant d’acter les partenariats. Au menu aussi, les options possibles pour le trafic maritime, essentiellement Dijibouti-Tanger-Med. Les laboratoires ont également abordé les possibilités offertes par le transport aérien : Qatar Airways, Emirates ou encore Egyptair, entre autres. «On regrette l’absence d’une ligne directe entre Casablanca et Addis-Abeba. Ceci faciliterait énormément notre accès à cette importante région de l’Afrique», déplorent les professionnels.

Enfin, c’était au tour de la holding pharmaceutique Sheger de recevoir la délégation marocaine. Une équipe entièrement féminine, motivée et même décidée à démarrer le business. L'entrevue a duré plus de deux heures et les discussions ont rapidement viré au concret : les créneaux possibles pour assurer le financement, les contraintes liées aux devises et enfin une visite du dépôt de la firme. À noter que l’Éthiopie connaît un problème de liquidité, vu le déficit de ses échanges extérieurs. Le pays est ainsi très regardant sur les sorties de devises. Pour tout montant supérieur à 5.000 dollars, les entreprises doivent transiter par la Banque centrale du pays. 

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