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Les pays africains s'intéressent à l'expérience marocaine de décentralisation

L'expérience marocaine en matière de décentralisation a été au cœur du débat après la séance d'ouverture du Sommet Africities. Le nouveau modèle de développement des provinces du Sud, la ville émergente de Ben Guerir et toute l'évolution de la décentralisation ont été présentés par des élus marocains à Johannesburg.

Les pays africains s'intéressent à l'expérience marocaine de décentralisation
L'élue et parlementaire socialiste, Rkia Derham, originaire des provinces du Sud, a présenté le modèle marocain de la régionalisation et plus particulièrement le Nouveau Modèle de développement des provinces du Sud.

Les travaux de la septième édition des Africités organisée par l'organisation panafricaine Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique se poursuivent. Le sujet de la décentralisation occupe une place très importante dans le cadre des échanges entre les pays africains prenant part à ce Sommet. Les organisateurs de cet événement ont ainsi estimé judicieux de mettre l'expérience marocaine au centre de ce débat comme expérience à partager avec les gouvernements locaux d'Afrique. Le thème choisi à cette fin a été placé dans le cadre des sessions ouvertes sous le titre «diagnostic de la décentralisation, cas du Maroc». Des ministres, des maires, des élus et des experts ont pris part, en grand nombre, à cette session. Des élus marocains se sont relayés pour présenter, chacun selon sa propre approche et son expérience, l'évolution marocaine en matière de décentralisation. L'élue et parlementaire socialiste, Rkia Derham, originaire des provinces du Sud, a présenté le modèle marocain de la régionalisation et plus particulièrement le Nouveau Modèle de développement des provinces du Sud. Elle a évoqué l'évolution des provinces du Sud sur le plan économique, social et des infrastructures, présentant toutes les réalisations dont ont bénéficié ces régions et le mode de gestion qui y a prévalu.

Une grande partie de son intervention était par ailleurs centrée sur le Nouveau Modèle de développement, le budget de 77 milliards de dirhams qui y est consacré et les différents projets de grande envergure programmés dans cette région. Elle a surtout insisté sur les effets que cela peut avoir sur les populations. Une deuxième expérience marocaine a été relatée par le vice-président du Conseil régional de Marrakech-Safi, Mouhib Touhami, son exposé ayant pour titre «La décentralisation au Maroc : catalyseur de développement, cas de la collectivité territoriale de Ben Guerir». Il a ainsi décrit cette collectivité comme étant un modèle d'une ville émergente, «un nouveau modèle de développement et de gestion urbain, exemplaire, porteur d’un message de solidarité, d’intégration sociale et d’espoir», a-t-il dit. «La ville de Ben Guerir est actuellement un grand chantier ouvert, grâce à un mégaprojet avec la “Ville verte Mohammed VI” lancée par S.M. le Roi. Ce nouveau pôle urbain s’étend sur une superficie de 900 hectares, pour une population de 90.000 habitants. C'est une cité de référence en matière de développement durable et de protection de l’environnement, répondant aux normes environnementales internationales, LEED» (Leadership in Energy and Environmental Design), première certification en Afrique», a-t-il ajouté. Il a également évoqué le fait qu'elle est dotée de structures intégrées, notamment l’Université Mohammed VI Polytechniques.

De son côté, Hafidi Alaoui Moulay Abdedlaziz, président de la commune d'Outat El Hadj, en tant que vice-président de l'Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC), a fait un long exposé sur l'expérience de la décentralisation au Maroc. Il a parlé de son cadre institutionnel, du fonctionnement des assemblées régionales, provinciales et communales, du statut des élus locaux, des attributions des conseils élus, etc. Il a également donné un aperçu sur les mécanismes de participation, les ressources financières, la gouvernance et le contrôle.


Questions à Charki Draïss, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur

«Au-delà de nos amis traditionnels, nous avons trouvé un écho positif auprès des autres pays»

Quelle évaluation faites-vous de la participation marocaine au Sommet Africités ?
Je pense que la participation marocaine à ce Sommet est très importante. Il s'agit effectivement de la septième édition de cette rencontre des Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique, session qui est très importante pour le Maroc. Car, comme tout le monde le constate, ces dernières années, la politique vis-à-vis de l'Afrique est menée de manière soutenue par S.M. le Roi directement. Chaque année, il effectue un périple à travers différents pays africains. La présence importante de la délégation marocaine, aujourd'hui, est le couronnement de cette politique-là. D'autre part, cette rencontre va permettre aux élus marocains de faire connaître l'expérience de notre pays qui date de 1960 en matière de décentralisation et qui est passé par plusieurs étapes progressives. Et ce avant d'aboutir à la régionalisation avancée qui est un nouveau mode de fonctionnement du Royaume, qui est un État unitaire central, démocratique et régionalisé. En troisième lieu, cela va nous permettre d'échanger avec nos amis africains les différentes expériences. On est donc en Afrique du Sud où l'on mène d'intenses contacts pour faire connaître le Maroc, l'expérience marocaine, mais surtout aussi pour parler de la question du Sahara qui est pour nous un dossier prioritaire et même une question vitale.

Quelle a été donc la réaction des représentants des pays que la délégation marocaine a approchés dans ce sens ?
Je pense que, au-delà de nos amis traditionnels et des pays avec lesquels nous lient des relations fructueuses et importantes, nous avons trouvé un écho positif auprès des autres pays. Nous avons discuté avec plusieurs dirigeants, des ministres et des présidents d'associations africaines qui ont accueilli la délégation marocaine de manière positive et qui nous ont écoutés et se sont montrés intéressés par notre expérience et les objectifs de notre politique africaine. Ils sont décidés à développer et à améliorer davantage les relations avec notre pays. 

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