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Trois milliards de DH de manque à gagner en 2015

Invité jeudi dernier par la Fondation Attijariwafa bank, le ministre de l’Économie et des finances est revenu sur les enjeux et défis du gouvernement. Si la baisse des cours pétroliers est une aubaine pour l'économie, c'est aussi une perte pour les caisses de l'État.

Trois milliards de DH de manque à gagner en 2015
Mohamed Boussaïd lors de la conférence organisée à Casablanca par la Fondation Attijariwafa bank sur les enjeux de la loi de Finances 201. Aic Press

La baisse du prix du baril n’impactera positivement la croissance économique du Maroc en 2015 qu’à hauteur de 0,2 à 0,3 point. Elle aura, cependant, des répercussions négatives sur les recettes budgétaires de l’État avec une perte sur la TVA à l'import estimée à 3 milliards de DH. C’est ce qu’a déclaré Mohamed Boussaïd, ministre de l’Économie et des finances, lors d’une conférence organisée le 29 janvier à Casablanca par la Fondation Attijariwafa bank sur les enjeux de la loi de Finances 2015. Devant un parterre de plus de 250 hommes d’affaires et décideurs publics et privés, le ministre a indiqué que le Maroc doit plutôt se concentrer sur ses politiques publiques qui ont permis de maintenir un cap positif dans un contexte difficile.

Après un modèle économique basé sur l’endettement pour stimuler la consommation et l’investissement, le gouvernement a opté pour un nouveau cap économique soutenable et inclusif. Ce cap repose notamment sur un rétablissement progressif des équilibres macro-économiques, la transformation de la gouvernance ainsi que des réformes structurelles, en tête la régionalisation avancée et la réforme de la justice. L'argentier du Royaume a rappelé que le déficit budgétaire devrait tomber cette année à 4,3% du PIB, grâce notamment à la poursuite de la réforme de la Caisse de compensation, une nouvelle approche d’investissement basée sur la performance ainsi qu’une meilleure optimisation des recettes, entre autres fiscales et douanières. Le gouvernement poursuivra aussi la trajectoire de rétablissement du compte courant dont le déficit atteindrait 3,3% cette année, en renforçant les exportations, maitrisant les flux des importations, mais aussi via la promotion des investissements directs étrangers et la mobilisation des financements extérieurs concessionnels.

Le nouveau cap économique vise ainsi l’impulsion d’une nouvelle politique de l’offre basée sur la (ré) industrialisation de l’économie et des mesures économiques pour stimuler l’investissement privé. Sur ce volet, le ministre a souligné que la structure du PIB reste dominée par le tertiaire avec plus de 50,3%, suivie du secondaire à hauteur de 26% (dont seulement 14% pour les industries de transformation), puis le primaire (environ 15%). Pour accélérer la transformation vers les industries manufacturières, Boussaïd a rappelé la création du «Fonds de développement industriel et des investissements» doté d’une enveloppe initiale de 3 milliards de DH et l’allongement de la durée des exonérations des droits de douanes et de TVA à l’importation sur les équipements à 36 mois. Sur le volet entreprises, il a mis l’accent sur les efforts fournis pour une meilleure facilitation de l’accès des PME aux marchés publics et au financement. Le ministre a aussi cité l’accélération du remboursement des crédits TVA dont le montant a atteint plus de 5 milliards de DH en 2014. Pour rappel, le gouvernement vise une croissance de 4,4% en 2015. «J’espère que nous allons fêter le dépassement de la barre des 1.000 milliards de DH de PIB», lance l'argentier du Royaume.

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