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Récolte historique de cacao en Côte d'Ivoire

La production de cacao a atteint un niveau record de 2 milliards d'euros en 2014 en Côte d'Ivoire. Une performance qui sert les intérêts des agriculteurs, mais aussi ceux des autorités en place à la veille des présidentielles.

Récolte historique de cacao en Côte d'Ivoire
La Côte d'Ivoire détient à elle seule plus de 35% des récoltes mondiales de cacao.

Les revenus des paysans ivoiriens travaillant dans le cacao se sont appréciés de 20% en 2014 sur un an. Les récoltes de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, ont atteint 2 milliards d’euros, a annoncé le ministre ivoirien de l'Agriculture, cité par l’Agence France presse (AFP). «Les prix garantis relativement meilleurs ont permis de procurer des revenus globaux aux producteurs de 1.309,65 milliards de francs CFA (2 milliards de hausse), soit 20,51% de hausse pour le cacao par rapport à 2013», a déclaré Mamadou Sangafowa Coulibaly dans un discours dont copie a été transmise lundi à l'AFP.

La campagne cacaoyère 2013-2014 s'est soldée par une production record historique de 1,74 million de tonnes au cours de laquelle le prix garanti de 750 francs CFA (1,14 euro) le kilo a été fixé aux paysans. Pour la campagne 2014-2015, en cours, ce prix garanti a été augmenté par les autorités de 13%, pour atteindre 850 francs CFA (environ 1,30 euro). Ces performances sont une excellente nouvelle pour la Côte d'Ivoire, qui détient à elle seule plus de 35% des récoltes mondiales. Le pays profite pleinement de cette richesse qui lui assure 22% du PIB, plus de 50% des recettes d'exportation et surtout les deux tiers des emplois et des revenus de la population, selon la Banque mondiale.

Ces résultats sont également une bonne nouvelle pour les autorités ivoiriennes, souligne l’AFP. Ces derniers se retrouvent confortés dans la réforme de la filière garantissant un prix d'achat relativement avantageux aux producteurs, entamée depuis 3 ans. Ce qui pourrait servir leurs intérêts lors de la période préélectorale en cours, laisse entendre l’agence de presse. La prochaine présidentielle se tiendra en effet en octobre prochain. Et l'État est régulièrement critiqué pour la mauvaise redistribution des fruits de la croissance soutenue (9,8% en 2012, 8,7% en 2013). Les prévisions étaient de 8 à 10% pour l’année 2014. 

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