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Plus de 11,3 milliards de DH additionnels à saisir en 2016

Les exportateurs marocains devraient se frotter les mains. Malgré les turbulences ici et là, l'assureur-crédit Euler Hermes estime qu'ils peuvent saisir de nouvelles opportunités évaluées à plus d'un milliard d'euros. Près de la moitié de ces opportunités se trouvent en Espagne et en France et 70% sont concentrées dans 3 secteurs : la chimie, l’agroalimentaire et le textile.

Plus de 11,3 milliards de DH additionnels à saisir en 2016
Euler Hermes confirme l’augmentation des défaillances d’entreprises de 15% cette année par rapport à 2014, principalement à cause du ralentissement du secteur immobilier.

Bonne nouvelle pour les exportateurs. Malgré les turbulences auxquelles font face les pays émergents, des opportunités sont là, notamment dans les pays développés, essentiellement l'Europe, qui tend à retrouver le chemin de la croissance. Plus d'un milliard d’euros, soit 11,3 milliards de DH, d’opportunités additionnelles à l’export sont à saisir par le Maroc en 2016. Près de la moitié de ces opportunités se trouvent en Espagne et en France, l’Afrique n’étant encore qu’un petit marché. Et 70% sont concentrées dans 3 secteurs : la chimie qui inclut l'industrie pharmaceutique ainsi que les engrais (phosphatés), l’agroalimentaire et le textile. C'est ce qu'a affirmé l'assureur-crédit Euler Hermes.

Pour ce dernier, le Maroc est une exception dans une région marquée par le risque politique. Le pays fait montre d’une bonne résilience face à une conjoncture internationale difficile et est le seul de la région d’Afrique du Nord classé à faible risque par Euler Hermes. Toutefois, «il lui manque un modèle de croissance de demain», selon Ludovic Subran, directeur du département Recherche économique du groupe Euler Hermes. Le chef économiste du spécialiste mondial de l’assurance-crédit s’exprimait le 25 novembre à Casablanca, lors d’une conférence sur le thème : «Naviguer par gros temps sur les émergents : Redécouvrir les opportunités en Europe».

Euler Hermes prévoit pour le Maroc une croissance du PIB de 4,5% cette année et de 3,4% en 2016. Malgré les efforts, le PIB est encore «très dépendant du secteur agricole». Le secteur non agricole est souvent marqué par une faible croissance. L’analyse de Ludovic Subran laisse croire que le modèle de demain est encore à inventer, la performance d’aujourd’hui n’étant pas viable à long terme. L’innovation est l’alliée de cette transformation. L’idée est d’«augmenter la productivité et libérer l’investissement en innovation pour une Silicon Valley marocaine», indique Ludovic Subran.

Le taux directeur jugé élevé

En attendant, les experts d'Euler Hermes observent que des entreprises marocaines ne sont pas solvables dans plusieurs secteurs à risque, comme le commerce, les services aux entreprises et le BTP. Les défaillances et délais de paiement restent à des niveaux élevés, principalement chez les petites et moyennes entreprises, en raison notamment d’une mauvaise gestion du poste client. Déjà à mi-novembre 2015, les défaillances ont augmenté à deux chiffres. Euler Hermes confirme ses prévisions de croissance des défaillances de 15% cette année (5.800 entreprises) par rapport à 2014, principalement à cause du ralentissement du secteur immobilier (www.lematin.ma). Le nombre d’entreprises sinistrées doit rester fort les deux prochaines années, avec une augmentation des défaillances de 10% en 2016, soit 6.400 structures. En outre, le crédit à l'équipement peine à repartir durablement. Le secteur bancaire est marqué par une faible demande de crédit de la part des entreprises. Ludovic Subran estime que le taux directeur fixé par Bank Al-Maghrib reste élevé au moment où l’économie tourne au ralenti. 

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