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Des toiles de peinture, des photos rares, des livres et des archives sur la thématique spéciale de la guerre du Rif (1921-1926), racontant des événements historiques pendant cette période d’occupation française et espagnole. De célèbres artistes-peintres y ont contribué par des travaux on ne peut plus exceptionnels qui relatent des scènes de bataille de cette époque. Il s’agit des deux grands peintres italiens Milly Corica et Leonardo Caposiena. Ces artistes se sont évertués à refaire vivre ces moments de l’histoire du Maroc, sous forme de grandes fresques, après avoir effectué des recherches très profondes, aussi bien sur le plan historique, artistique que technique, tout en s’appuyant sur les précieux conseils du docteur Mustapha Mchich Alami, président de la Fondation, lui-même ayant commencé ce travail d’investigation il y a plusieurs années.
«Cette idée a commencé à germer dans ma tête, il y a déjà une trentaine d’années, quand j’ai commencé à rassembler les documents nécessaires qui racontent précisément ce qui s’est passé. C’est là où j’ai pu constater que le débarquement au Rif fait partie des trois débarquements connus dans l’histoire mondiale, après celui de la Première Guerre mondiale, et avant le troisième exécuté en Normandie. Au Rif, les Espagnols et les Français se sont associés en employant navires militaires, tanks et des milliers d’hommes pour faire face à Abdelkrim Khattabi. J’ai pu avoir des documentations au Musée de Tolède où j’ai trouvé une partie des archives de cette guerre. En plus des tableaux réalisés par ces artistes italiens, j’ai pu réunir plusieurs autres documents que j’expose aussi, notamment des livres, des photos en relation avec la thématique. Comme j’ai pensé à faire des cartes postales, un livre racontant toute cette guerre du Rif, puis un DVD à travers lequel j’explique, photos à l’appui, les étapes de cette guerre», souligne le Dr Mustapha Mchich Alami, président de la Fondation. Il n’a pas manqué de préciser que cette initiative peut, également, jouer un rôle très positif sur le plan pédagogique.
«Ce genre d’exposition sur notre histoire peut être très intéressant pour approcher davantage le citoyen, même l’analphabète, et lui faire connaitre son histoire comme s’il la lisait dans un livre. On peut en 3 à 5 minutes lui donner toutes les informations nécessaires pour qu’il comprenne ce qui s’est réellement passé. Car, déjà les peintures facilitent beaucoup la tâche et expriment en images les faits tels qu’ils se sont passés. C’est pour cela que j’ai choisi ces deux peintres italiens, parce qu’ils ont une vaste connaissance et un savoir-faire de ce genre de peintures que les artistes marocains n’ont pas l’habitude de réaliser». L’initiateur de cet événement considérable s’est, aussi, donné la peine de faire paraitre des cartes postales, un livre «L’Art et la culture au service de l’Histoire» et un DVD qu’il offre gratuitement aux visiteurs de l’exposition. Un vrai mécénat dans l’univers des arts.
«Je souhaite faire découvrir cette exposition dans toutes les villes du Royaume. Mais mon problème, ce sont les espaces. Le ministère de la Culture a des galeries dans plusieurs villes, sauf que certaines ne sont pas vraiment adéquates. J’essaye de prendre contact avec les municipalités. Mais il s’avère que l’art est le dernier souci des responsables de ces lieux». Toutefois, le Dr Mustapha Mchich Alami ne baisse pas les bras et continue son bonhomme de chemin, durant lequel il a déjà organisé cinq expositions concernant la guerre du Rif et trois pour celle de Tétouan, avec d’autres prochaines dates. Comme il est en train de préparer une autre prestation sur l’Andalousie qu’il va exposer en Espagne (Madrid et Cordoue), puis en France.
