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Le coût environnemental de notre quotidien

Les grands monuments vont s'éteindre symboliquement un peu partout dans le monde samedi soir, dans le cadre de l'opération «une heure pour la planète». Au Maroc, la célébration de cette manifestation se déroulera à l’Université internationale de Rabat.

Le coût environnemental de notre quotidien
Les gestes simples que nous faisons au quotidien limitent les émissions de carbone et préservent la planète. bPh DR

Samedi prochain, les lumières s'éteindront, un geste mondial pour la préservation de la planète. Cependant, comme l'atteste l'Agence française de la maîtrise de l'énergie (Ademe), nos gestes quotidiens les plus simples ont un coût énergétique et une empreinte carbone (émission de gaz à effet de serre et notamment de CO2) qu'ont peut limiter : «Des éco-gestes ne sont pas suffisants à eux seuls» pour préserver l'environnement, souligne Ademe. «Mais l'implication des citoyens est primordiale et pose les prémisses de changements plus radicaux des modes de vie et de consommation sur le long terme». Un des gestes devenus planétaires en un temps record est l'envoi de mail qui représente 4 grammes d'équivalent CO2 (émissions liées au fonctionnement de l'ordinateur et des serveurs, ainsi qu'à une partie de leur fabrication).

Un email avec une pièce jointe volumineuse peut atteindre 50 grammes. Même un spam, non lu, coûte 0,3 grammes, selon l'expert britannique Mike Berners-Lee, auteur du livre «How Bad Are Bananas?» cité par l'AFP.
Une recherche sur internet depuis un ordinateur portable dernier cri coûte 0,1 gramme et 4,5 depuis un vieil appareil. Mais on peut réduire cet impact en limitant le nombre de destinataires des mails, les pièces jointes, ou le stockage des courriels. Autre option, simplifier les recherches sur le web en enregistrant des sites en favoris ou en entrant directement l'adresse URL plutôt que passer par un moteur de recherche.

Trop de voitures et trop de papier au travail !

Qu'est-ce qui consomme de 300 à 500 kWh par an sans rien produire en échange ? Réponse : les veilles des téléviseurs, chaînes Hi-Fi, décodeurs, ordinateurs, fours... Les déplacements professionnels sont le premier poste d'émission de gaz à effet de serre parmi les activités de bureau, selon l'Ademe, qui relève qu'on consomme 40% d'énergie en moins en bus qu'en voiture. Et pour les transports en commun, c'est 104 fois moins.

Le développement des nouvelles technologies n'a pas diminué la quantité de papier utilisée : en France par exemple, 65 kilogrammes sont toujours consommés par personne et par an au bureau (25 ramettes environ). Soit les 3/4 du tonnage des déchets qui y sont produits, alors que le taux de recyclage est seulement de 35%. Par ailleurs, une pomme ou une banane moyenne génère 80 grammes d'équivalent CO2, une orange 90. Mais une pomme produite localement et mangée en pleine saison n'en produit que 10, alors qu'une pomme réfrigérée, stockée et venue de loin, 150. Côté boisson, un grand cappuccino arrive à 235 grammes de carbone, une tasse de café noir, avec juste ce qu'il faut d'eau chaude, à 21.

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