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Comment développer ses soft skills

L’entretien d’embauche est l’une des épreuves les plus difficiles pour un chercheur d’emploi. En plus du cursus académique et technique, le candidat doit mettre en valeur ses «soft skills», litéralement ses compétences douces. Il s’agit des qualités personnelles qui font davantage appel à l’intelligence relationnelle et au quotient émotionnel. Le point avec notre invitée, Naoual Bakry, Experte en employabilité des jeunes.

Comment développer ses soft skills
Le jeune candidat doit emprunter un ton bas ou trop fort pour une situation d’entretien.

Éco conseil : Quelle est l’importance des soft skills pour un chercheur d’emploi ?
Naoual Bakry : Dans un processus d’embauche, les hard skills et les soft skills sont les bases sur lesquelles le recruteur s’appuie pour prendre une décision. Les hard skills sont des compétences académiques et techniques qu’on présente à travers le CV. Cela dit, ils ne suffisent plus pour se différencier. Encore faut-il présenter ses compétences douces, appelées communément, «soft skills». Il s’agit de compétences moins quantifiables et qui font appel davantage à l’intelligence relationnelle et au quotient émotionnel.
Il peut s’agir de l’aptitude à résoudre des problèmes, le respect de la hiérarchie, l’esprit d’équipe ou même l’humour ! Tout cela permet au candidat de se différencier. À titre d’exemple, admettons qu’un candidat pour le poste de chargé de communication ait mis en valeur sur son CV son parcours en Marketing et communication, mais lors du face à face, rien ne prouve qu’il ait l’esprit d’équipe, il est mal à l’aise et il cherche à clôturer l’entretien rapidement. Sera-t-il retenu ? C’est peu probable, car c’est vrai que les hard skills sont parfaites, mais les soft skills ont été mal présentées.

Comment peut-on les développer ?
Votre parcours universitaire ou académique indique généralement ce que vous savez, mais pas forcément ce que vous savez faire. Commencez donc par détecter vos soft skills, car plus vous savez ce que vous valez, mieux vous êtes outillés pour décrocher un job. Pour les détecter, cherchez sur le web, vous trouverez des sites qui proposent des tests psychologiques et techniques. Un autre moyen tout aussi efficace consiste à demander à vos proches quels sont vos atouts. Une fois décelés, je conseille souvent aux jeunes de les développer à travers l’engagement citoyen et le volontariat. En effet, un jeune qui consacre une partie de son temps au travail associatif ou volontaire a plus de chances de travailler son leadership, sa communication, sa prise d’initiative…

Peut-on les mettre en valeur dans un CV et/ou dans une lettre de motivation ?
Un bon CV comporte forcément vos hard skills et vos soft skills, car l’une ne va pas sans l’autre. Mais il faut savoir les mettre en valeur. Il y a deux emplacements majeurs pour placer les soft skills. En haut du CV, pour donner de la dynamique à votre candidature avec des formules telles que «passionné par le travail de terrain», «organisé, souhaitant travailler dans une entreprise...» En bas du CV dans la catégorie «Autres ou divers». Mentionnez succinctement les activités associatives, projets menés ou autres. Cette rubrique donne souvent l’occasion au recruteur pour faire parler le candidat et tester son expression orale. Saisissez l’occasion pour lui démontrer toutes les soft skills que vous maitrisez. Concernant la lettre de motivation, le deuxième paragraphe sert généralement à détailler vos mobiles et vos compétences. Ne parlez pas uniquement de votre cursus, saisissez l’occasion pour présenter vos compétences douces. 

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