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Les enjeux d'une bonne gouvernance

Les gouvernements ont tiré la leçon de la crise de 2008 et accordent une plus grande attention à l’immunisation de leur secteur bancaire.

Les enjeux d'une bonne gouvernance
En septembre dernier, Bank Al-Maghrib a instauré sa directive relative à la gouvernance au sein des établissements de crédit.

Depuis la crise financière de 2008, les conseils d’administration des banques accordent un intérêt accru à la gouvernance. Car cette crise a mis en évidence la faiblesse des modèles de gestion de certaines institutions bancaires. Aujourd’hui, les gouvernements ont tiré la leçon et accordent une plus grande attention à l’immunisation de leur secteur bancaire. C'est ce qui a été rappelé lors d'une conférence organisée en début de semaine à Rabat par ERI Bancaire et KPMG Maroc autour du thème : «Gouvernance bancaire : nouvelles exigences et impact sur les systèmes d’information».

Jean-Philippe Bersier, business development manager à ERI Bancaire, l’un des leaders mondiaux de progiciels bancaires, estime que «les tsunamis causés par des groupes bancaires et la crise des subprimes ainsi que les risques systémiques qu’ils ont fait courir aux marchés financiers ne doivent plus pouvoir arriver» en raison de «la stabilité du secteur bancaire qui a pris ces dernières années une importance prépondérante au sein des gouvernements». D’ailleurs, plusieurs États se sont engagés à revoir leurs réglementations bancaires afin de rendre solides leurs systèmes bancaires, comme l’a indiqué Jamal El Idrissi, du Cabinet KPMG Maroc. Pour ce dernier, la crise financière a révélé des dysfonctionnements de gouvernance au sein des banques dont les effets ont affecté l’économie des pays. De l’avis de Jean-Philippe Bersier, la mise en place de nouvelles réglementations, «plus contraignantes», comme celles prévues dans Bâles III, sont de nature à limiter ces risques. Aussi, les établissements bancaires sont-ils appelés à mettre en œuvre «des règles de bonne gouvernance destinées à contrôler à tous les échelons les bonnes pratiques permettant de réduire les risques tant pour les actionnaires que pour les clients», a indiqué Jean-Philippe Bersier.

Ainsi, l’instauration des mécanismes renforçant la gouvernance bancaire n’est plus un choix, mais une nécessité. Et c’est dans cet esprit que Bank Al-Maghrib a instauré sa directive (30 septembre 2014) relative à la gouvernance au sein des établissements de crédit, dont certaines dispositions ont été reprises par la nouvelle loi bancaire, entrée en vigueur en janvier dernier. Le nouveau cadre juridique régissant le secteur bancaire a préconisé le renforcement de la supervision des établissements de crédit en instaurant des mécanismes de prévention et de gestion des crises financières, comme la mise en place des comités d’audit et des risques. En sus, la loi consacre l’indépendance des administrateurs, qui n’ont plus le droit de détenir des actions. Sur ce point, Jamal El Idrissi a précisé que «les administrateurs doivent s’exprimer librement, l’objectivité et l’impartialité étant très importantes». En tout cas, les apports de la nouvelle loi sont importants, mais le cadre juridique ne suffit pas à lui seul à consacrer la bonne gouvernance. 

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