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Une participation marocaine remarquable à Johannesburg

Les travaux de la septième session de l’éventement phare Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique ont démarré hier avec une forte participation marocaine. La place à donner aux décideurs locaux a été au centre de la séance inaugurale de cet événement.

Une participation marocaine remarquable à Johannesburg
Les intervenants ont appelé à mettre les pouvoirs locaux au centre du développement de l'Afrique.

Une imposante délégation marocaine a pris part à la septième édition du Sommet Africités, dont les travaux ont démarré dimanche à Johannesburg. Cette rencontre rassemble les élus locaux de l'Afrique sous l'égide du CGLU-Afrique (Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique). La délégation marocaine est composée du ministre délégué à l'Intérieur Charki Draiss, des présidents de régions Mohaned Laenser, Ilyass Omari et Abdessamad Sekkal, de maires (Abdlaziz Omari, Mohamed Seddiki, Laarbi Belkaïd...), de présidents de conseils provinciaux, d'élus, ainsi que de représentants de l'INDH et d'établissements publics et semi-publics (ONEE, RAM, Marchika-MED...). Ce qui fait de la délégation marocaine la plus importante tant en nombre qu'au vu de la qualité des participants.

La présence marocaine était également remarquable au niveau de la participation au salon organisé parallèlement aux travaux d'Africités (sujet auquel nous allons revenir dans nos prochaines éditions). La septième édition de ces journées panafricaines des autorités locales et territoriales se tient sous le thème central : «Construire le futur de l’Afrique avec ses populations : la contribution des autorités locales africaines à l’agenda 2063 de l’Union africaine». Lors de la séance d'ouverture, les intervenants ont appelé à mettre les pouvoirs locaux au centre du développement de l'Afrique. Ils ont ainsi estimé que la résolution des problèmes du continent doit se faire selon une approche locale. Par ailleurs, l'agenda 2063 proposé pour le développement et la prospérité de l'Afrique ne prend pas en considération ce paramètre que dans une seule de ses priorités. En revanche, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) 2030 sont clairs à ce niveau. C'est ce sur quoi a attiré l'attention le maire de Dakar, Khalifa Aboubacar Sall, qui est d'ailleurs le président sortant de CGLU-Afrique. «Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 dans le cadre des OMD s'articule autour de 17 objectifs mondiaux pour le développement durable, dont 11 tablent sur le local pour être mises en application», a-t-il dit. Il a également appelé à réfléchir à une Afrique unie et à mettre un terme aux dissensions qui dominent dans le continent, tout en appelant à la mise sur pied de territoires viables.

Dans le même sens, il a critiqué les décisions prises dans le cadre de l'organisation de l'Union Africaine, mais qui ne sont pas respectées, en donnant l'exemple de certaines décisions prises et qui ne sont ratifiées, après, que par deux États. Dans le même sens, il a indiqué que le développement du continent ne peut avoir lieu si on ne donne pas un vrai pouvoir aux gouvernements locaux, pouvoir, insiste-t-il, qui doit être accompagné de véritables moyens. Ce qui correspond exactement, nous confient des élus marocains participant au sommet, à la nouvelle vision du Maroc en matière de décentralisation et tout particulièrement la régionalisation avancée. Expérience qui est, d'ailleurs, présentée lors des travaux de ce septième Sommet Africités.

Les participants à la séance d'ouverture ont également insisté sur trois principes à prendre en compte pour avoir les profils des gouvernements locaux (mairies, régions et communes...) adéquats. Le premier principe est celui de l'habilitation des élus en les dotant de pouvoirs pour qu'ils soient capables de résoudre les problématiques des villes et communes. Le deuxième principe est celui du leadership, principe qui permet d'avoir «des élus responsables n'ayant pas peur de commettre des erreurs et cherchent à trouver des solutions locales», comme l'a exprimé le vice-président de CGLU internationale. Le troisième principe mis en avant est celui de la reddition des comptes. «On ne peut pas avancer sans être responsables», ont souligné les participants à la séance d'ouverture. Les travaux du Sommet Africités se poursuivront jusqu'à mercredi avec des sessions thématiques visant à approfondir la réflexion sur le développement de politiques et de stratégies gouvernementales locales à même de répondre, de manière concrète, aux besoins de la population africaine.

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