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Hervé Renard a saisi l’occasion du match amical face à l’Albanie, dans l'une de ses rares sorties médiatiques depuis sa nomination à la tête de l’équipe nationale en février dernier, pour aborder tous les dossiers de l’équipe nationale.
Les jeunes frappent à la porte
Afin d’affronter l’Albanie et Sao Tomé, Hervé Renard a décidé de donner leur chance à plusieurs jeunes joueurs (Nayef Akred, Youssef El-Nseyri, Rayan Mmaee…).
Un choix que le sélectionneur a justifié par sa volonté de mettre la pression sur les plus anciens : «les jeunes sont là pour mettre la pression sur les plus anciens», a-t-il avoué. Il indique, en outre, que le moment est propice pour les tester : «Je pense que c’est le moment de tester quelques nouveaux joueurs. Je pense que c’était plus judicieux d’utiliser cette semaine de trêve internationale avant les choses sérieuses au mois d’octobre avec le début des qualifications de la Coupe du monde 2018. Ces deux matchs vont nous permettre de juger de quoi sont capables ces jeunes. C’est mieux de les essayer dans un match amical contre l’Albanie ou lors du match contre Sao Tomé, qui ne changera rien à la qualification à la Coupe d’Afrique, que dans un match de qualification pour la Coupe du monde», a-t-il justifié.
Absence de Boussoufa, El Arabi et Barrada
Considérés, il y a encore quelque temps, comme des titulaires, M’Barek Boussoufa, Youssef El Arabi et Abdelaziz Barrada n’ont pas été retenus pour les deux matchs de la sélection nationale.
Une absence qui a fait beaucoup jaser, mais le sélectionneur a tenu à rassurer tout le monde : «Tout le monde est sélectionnable. Il y a des moments propices dans une saison pour essayer de nouvelles choses et voir. Après on fera la synthèse», a-t-il assuré. Renard indique qu’il a appelé les joueurs concernés : «J’ai appelé les joueurs intéressés. Il y a aussi Khalid Boutayeb qui a été laissé au repos. Il y a Youssef El Arabi, M’Barek Boussoufa et Abdelaiz Barrada qui vient juste de signer à Al Nasr Dubaï. J’ai vu son match contre Al Jaïch du Qatar. Ils ont gagné 3-1. Je suis tous les joueurs. Il n’y a pas de souci là-dessus».
L’importance des deux rencontres
Au sujet des deux rencontres, Renard souligne que ces deux matchs vont lui permettre d'observer la réaction des nouveaux joueurs par rapport à l’événement : «Je veux voir la réaction de nouveaux joueurs comme Akred et El-Nseyri qui ont tout juste 19 ans et qui devraient vraisemblablement entamer la rencontre face à l’Albanie. On aura la réponse après le match, parce qu’on ne sait pas si au niveau émotif les nouveaux joueurs vont être fébriles ou s'ils vont aborder cette rencontre comme si c’était un match en club», a-t-il souligné. Ceux qui vont saisir leur chance et qui vont montrer un grand caractère seront rappelés lors des prochaines échéances.
Victoire impérative contre Sao Tomé-et-Principe
La victoire et rien que la victoire face à Sao Tomé-et-Principe. Renard a été clair avec ses joueurs. Il veut une victoire face à Sao Tomé pour faire plaisir aux supporters qui assisteront à cette rencontre le 4 septembre à Rabat. «On se doit de gagner ce match. En plus, c’est la première fois que je joue à Rabat.
De toute façon, tous les matchs sont à prendre au sérieux. On se doit de remporter cette rencontre pour faire plaisir aux supporters qui viendront voir le match», a-t-il souligné.
La qualification à la Coupe du monde est possible
Évoquant les chances de qualification du Maroc à la Coupe du monde 2018, le technicien français reconnait que tous les matchs sont difficiles : «On est dans un groupe qu’on va qualifier de difficile, mais qui est ouvert, je crois, à tout le monde.
Je pense que la Côte d’Ivoire possède un grand nom en Afrique, mais l'équipe est en transition. On peut dire que les équipes du groupe (Maroc, Côte d’Ivoire, Gabon et Mali) ont, plus ou moins, un même niveau. Maintenant, il va falloir le prouver sur le terrain. C’est l’équipe qui fera le moins d’erreurs et qui se montrera régulière qui sortira vainqueur de ce groupe et ira en Coupe du monde.»
Le bilan est satisfaisant
Le sélectionneur national s’est montré satisfait du travail qu’il a effectué depuis son arrivée à la tête de la sélection nationale. Néanmoins, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «On a jusqu’à présent des résultats assez bons, mais il y a des tests très importants qui arrivent.
Il va falloir sélectionner les meilleurs joueurs. Les gens pensent qu’il suffit de sélectionner les 18 meilleurs joueurs pour avoir la meilleure équipe. Ce n’est pas forcément le cas. Le plus important est de trouver une cohésion et des joueurs qui soient capables de faire des efforts les uns pour les autres. Je recherche un état d’esprit pour porter le plus haut possible le drapeau du Maroc sur le continent africain et, pourquoi pas, se qualifier en Coupe du monde 2018. C’est notre rêve à tous.
Pour le réaliser, il faut consentir beaucoup d’effort.
Il va falloir trouver de nouvelles choses. Je ne pense pas qu’on puisse traverser des années sans résultats probants, s’il n’y a pas de raison pour expliquer les échecs. On peut imputer les échecs à l’entraîneur ou à beaucoup d’autres choses, mais à un moment donné, il faudra bien décider de changer quelque chose. Mon objectif, je n’ai pas peur de le dire, c’est de changer quelque chose», a-t-il précisé.
