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Véritable métaphore sur le temps, le film documentaire chilien «Nostalgie de la lumière» du réalisateur Patricio Guzmán, projeté lundi soir dans le cadre des débats de minuit de la 19e édition du Festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK), explore le temps et l'espace depuis le sol sec du désert chilien d'Atacama, réunissant dans un panoramique profond et contemplatif le mystère de l’astronomie et les silences de l’histoire récente chilienne.
Ce documentaire de 90 min met en avant l’histoire d'une réflexion sur la mémoire et sur la place de l’Homme au sein de l’univers, venant du nord du Chili, dans l’immensité du désert d’Atacama où se croisent des destins et se superposent des couches d’histoire. Présenté dans le cadre de la première rencontre des débats de minuit du FCAK qui s’est penchée sur la question «de la métaphore» dans le cinéma, le film raconte l’histoire d’astronomes qui scrutent le ciel étoilé à la recherche de l’origine de l’Homme, d’un archéologue qui fouille les sols pour reconstituer l’histoire du Chili et celle d’un groupe de femmes qui opèrent un travail de fourmis afin de retrouver des traces de leurs proches disparus pendant la dictature de Pinochet. Si chaque personnage est mû par une recherche qui lui est propre, tous se rejoignent dans la quête de la vérité. Les trajectoires s’entrelacent, les voix se répondent, les discours se font écho, donnant naissance à une réflexion commune et singulière sur le temps, la vie et la mort, l’histoire et la place de l’Homme dans le cosmos.
