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Après Marrakech, cette année c’est à Casablanca que l’Association nationale des arts plastiques a choisi d’organiser la cinquième édition de «Fadae Ennas», les 26, 27 et 28 août. «À travers l’organisation de “Fadae Ennas”, nous célébrons cette année la commémoration du 53e anniversaire de S.M. le Roi Mohammed VI. Nous ambitionnons ainsi de conforter les liens indéfectibles entre le Souverain et toutes les composantes de la société, dont les artistes plasticiens», nous confie Abdellatif Zine, président de l’Association nationale des arts plastiques, organisatrice de l’événement.
Ainsi, fort de la réussite de ses précédentes éditions, l’événement «Fadae Ennas» rempile avec une cinquième édition prometteuse, sur le thème «Dialogue des cultures». Trois jours durant, 53 plasticiens des quatre coins du Maroc, mais aussi de l’étranger, notamment d’Espagne, investiront la Place de la Mosquée Hassan II de Casablanca, dans un espace spécialement conçu pour cet évènement, pour réaliser 50 tableaux, chacun selon ses idéaux artistiques. Des tableaux de 1x1 m seront montés sur une structure de 10x8,5 m et seront exposés durant un mois sur cet espace historique casablancais, la Place des Nations unies.
Ces artistes sont issus de divers horizons et diverses cultures, mais ont en commun la conscience de l’importance du dialogue comme moyen et finalité. Le but est de proposer une nouvelle définition à l’art, celle de la médiation. Un concept développé depuis la première édition en 1992 à Casablanca. Cela consiste à rendre l’art accessible à tous. «C’est une façon de modifier l’idée qu’on se fait de l’art, loin des procédés stéréotypés, lui donnant ainsi un nouveau statut basé sur les valeurs de la proximité et de l’accessibilité», soutient Abdellatif Zine. Nous nous sommes basés sur plusieurs critères aussi bien esthétiques qu’artistiques, dont le plus évident est celui de la qualité. Cela s’inscrit également dans le cadre de la démarche de notre association et notre approche basée sur la participation et l’ouverture sur toutes les potentialités artistiques du pays sans discrimination aucune», poursuit-il.
À ces plasticiens d’ici s’ajoutent 10 artistes étrangers d’Arabie saoudite, de Chine, du Sénégal, du Congo, d’Algérie, d’Espagne, du Canada, d’Ukraine, de Colombie et de Russie. Il y aura également 5 artistes-peintres marocains résidant à l’étranger en provenance de Belgique, de France, du Canada et des Émirats arabes unis. Dans cet esprit, les 53 artistes impliqués dans cette aventure artistique originale procéderont à la réalisation de leurs œuvres en plein air, en temps réel, devant le public, sous des tentes, de quatre mètres carrés chacune, spécialement conçues pour cela.
Dans ce sens, l’Association nationale des arts plastiques a retenu le même mot d’ordre pour le choix des artistes participants : «c’est le talent qui prime d’abord». Cet évènement, organisé en partenariat avec la Fondation de la Mosquée Hassan II, avec le soutien du ministère de la Culture, le conseil de la ville de Casablanca et la région Casablanca-Settat, vise à faire de la Place de la Mosquée Hassan II une plateforme artistique, un atelier à ciel ouvert, le temps d’une manifestation originale.
Une manifestation qui se veut tout d’abord un espace de dialogue et d’échange entre les plasticiens d’ici et d’ailleurs et le grand public, étudiants, professeurs, critiques d’art, galeristes, collectionneurs, fans… De la figuration à l’art conceptuel en passant par l’abstraction, l’art brut, l’expressionnisme, le fantastique et l’insolite, toutes les tendances artistiques étaient représentées. Et les techniques aussi : médiums, supports, à l’huile, à l’aquarelle, mixte et collage, mais également des sculptures en marbre, en bronze, en fer, en bois, des matériaux composites et de récupération, des mosaïques… Soulignons en fin qu’en marge de l’évènement, une exposition collective plus de 50 artistes de divers horizons sera organisée sur le thème «Vivre ensemble» à la Médiathèque de la Fondation de la Mosquée Hassan II.
