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C’est un Abdeslam Ahizoune décontracté affichant un grand sourire qui a reçu, jeudi, l’équipe nationale d’athlétisme qualifiée aux Jeux olympiques. Il y avait même un sentiment de fierté dans son discours. Un sentiment qui s’explique par le nombre d’athlètes qualifiés (21). Un chiffre qui fait de l’athlétisme la plus grande délégation parmi les 13 sports qualifiés. D’entrée, Ahizoune a planté le décor en soulignant que le Maroc a toujours été un pays enfantant de grands champions. Après avoir félicité l’ensemble des athlètes et tout le staff encadrant, Ahizoune a indiqué qu’il était optimiste au sujet de la participation marocaine aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016 : «J’ai un pressentiment que l’équipe nationale va réaliser de bons résultats au Brésil».
Ce bon présage semble être insufflé par la lutte acharnée de la Fédération internationale d’athlétisme contre les tricheurs. Ahizoune n’a pas manqué l’occasion pour rappeler que le Maroc a été l’un des premiers pays à avoir déclaré la guerre au dopage en portant plainte contre X dès 2007. Cette guerre, dit-il, commence à porter ses fruits puisque plusieurs athlètes tricheurs ont été tout simplement exclus des jeux. Ahizoune a, en outre, rappelé que le Maroc avait toujours été un pays de champions grâce aux orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Pour étayer ses propos, il a assuré que l’équipe d’athlétisme constitue le plus grand contingent d’athlètes marocains pour Rio. Ahizoune a profité de l’occasion pour féliciter l’équipe nationale juniors qui vient de participer aux Championnat du monde en Pologne, notamment le jeune Mostafa Smaïli, vainqueur de la médaille de bronze sur l’épreuve du 1.500 m.
Entretien avec Abdelaâti Iguider, athlète marocain
«Je veux gagner la médaille d’or à Rio de Janeiro»
Seul athlète marocain à avoir décroché une médaille (de bronze) lors des derniers Championnats du monde d'athlétisme à Pékin en 2015, Abdelaâti Iguider nourrit de grands espoirs pour la prochaine édition des Jeux olympiques, qui débutera le 6 août prochain à Rio de Janeiro. Le spécialiste du 1.500 m compte faire mieux que son résultat à Londres 2012, lorsqu'il avait terminé troisième de l'épreuve. Pour Rio 2016, Iguider part avec le moral au beau fixe et vise clairement le métal précieux.
Le Matin : Comment se sont passées vos préparations pour les Jeux olympiques ?
Abdelaati Iguider : Je me suis préparé de manière sérieuse à Ifrane et dernièrement à Benslimane. La Fédération a mis à ma disposition tous les moyens nécessaires pour m’entraîner dans les meilleures conditions avec mon entraîneur. J’espère arriver à Rio au top de ma forme afin de défendre crânement mes chances.
Vous avez remporté la médaille de bronze aux JO de Londres, quel est votre objectif à Rio ?
Je pars à Rio avec l’ambition de remporter la médaille d’or.
Après, tout dépendra de mon état de forme le jour de la course et de la tactique. Cela dit, je veux revenir avec une médaille d’or.
Pourquoi avez-vous retardé votre départ à Rio jusqu’au 12 août ?
Ce n’est pas la première fois que je décale mon départ pour une grande compétition internationale, surtout si celle-ci se déroule dans un pays avec qui nous avons un grand décalage horaire et qui de surcroît a un climat humide. J’ai décalé mon départ pour que mon organisme ne subisse pas trop l’effet de l’humidité. Quand vous restez plus d’une semaine dans un climat humide, vous commencez à sentir ses effets.
Est-ce que l’exclusion de plusieurs athlètes des Jeux olympiques pour dopage va servir l’équipe nationale lors de ces jeux ?
C’est sûr que le coup de balai donné par la Fédération internationale de l’athlétisme aura des répercussions positives sur la participation marocaine. On a vu, à la surprise générale, de grands athlètes kenyans échouer dans les contrôles de dopage. Je pense que ce nettoyage opéré sera bénéfique puisque tous les athlètes auront les mêmes chances. C’est frustrant de voir un athlète dopé gagner des médailles et celui qui est propre et qui a fourni de grands efforts sortir bredouille. J’espère que cette fermeté contre les tricheurs se poursuivra même au-delà des Jeux olympiques.
Comment voyez-vous les chances de l’équipe nationale d’athlétisme dans les Jeux olympiques de Rio de Janeiro ?
On a de grandes chances, que ce soit au niveau des dames ou des messieurs. Je pense que le moment est venu pour les athlètes de récolter les fruits du travail accompli. On a déjà commencé à voir les premiers résultats, que ce soit au Championnat du monde 2015 ou au Championnat du monde en salle avec Rabab Arafi. Il ne faut pas oublier Malika Akkaoui, Serguini et Mostapha Smaïli, qui s’est classé troisième au dernier Championnat du monde junior en Pologne. C’est un jeune plein d’enthousiasme capable de créer la surprise à Rio de Janeiro.
