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En optant pour les contres au lieu des attaques placées et en surestimant un adversaire qui était pourtant à sa portée, le Wydad de Casablanca a fini par redonner confiance à Al Ahly, qui a réussi à chiper les trois points de son match face aux Rouges (1-0) au complexe Moulay ABdellah de Rabat, mercredi en soirée.
Bon dernier de la poule avec deux défaites et un nul, Al Ahly se devait de ramener la victoire pour rester dans la course pour le dernier carré, alors que le Wydad pouvait carrément sceller sa qualification en cas de succès, combiné à un match nul entre Zesco et l’ASEC Mimosas.
La rencontre a démarré exactement comme celle disputée il y a dix jours en Égypte : le Wydad cédait le ballon à l’adversaire et préférait répliquer par des contres rapides menés par Fabrice Ondama. Ce dernier, bien qu’excellent comme à l'aller, peinait à atteindre la surface de réparation d’Al Ahly, à cause du manque de soutien, puisque les deux ailiers, Ismaïl Haddad et Reda Hajhouj, étaient souvent en retrait pour épauler la défense. Malgré cette infériorité numérique en attaque, les Rouges réussiront à se créer la première réelle occasion de la rencontre, lorsque Fabrice servait un caviar à Walid El Karti, qui a raté lamentablement devant le portier égyptien sorti pour l'intercepter.
Les visiteurs se montreront à leur tour menaçants à la demi-heure de jeu, d'autant que les interventions du portier Zouheir Laâroubi étaient pour le moins approximatives.
John Toshack a raté son coaching
De retour des vestiaires, les Pharaons ont clairement pris de l’ascendant sur leurs hôtes, une domination qui allait être concrétisée à la 47e minute de jeu par le biais de Rami Rabiaâ. Déboussolés par un but pour le moins inattendu, les Casablancais allaient souffrir de plusieurs lacunes à l’heure d’égaliser, notamment le faible soutien des arrières latéraux, cloîtrés en défense, et le maigre apport offensif des médians. Autre faiblesse criante du WAC qui a éclaté au grand jour mercredi : l’absence d’un transformateur de balles arrêtées, un spécialiste des coups francs qui puisse traduire les nombreuses occasions comme celles qui se sont présentées face à Al Ahly. Le dernier joueur correspondant à ce profil a été écarté par Toshack, à savoir Rachid Hosni. Le coach gallois, dos au mur, a donc décidé de remplacer El Karti, Hajhouj et El Haddad par Ounajem, Keïta et la nouvelle recrue Khadrouf.
Un coaching qui n’allait pas vraiment débloquer la situation, puisque Ounajem n’a fait que provoquer des coups francs sur le couloir gauche, Khadrouf ne pouvait changer grand-chose à lui seul et a donc peiné dans l’axe du terrain, à l’image de Brahim Nekkach et Salaheddine Assaïdi, tandis que Keïta est resté fidèle à lui-même et n’a pratiquement pas pesé sur la défense égyptienne, au point de se demander pourquoi Toshack tient tellement à l’aligner, malgré les ternes copies qu’il a rendues depuis son arrivée au WAC. Le score est ainsi resté inchangé et en faveur d’Al Ahly, qui s’est relancé dans le groupe A et qui peut désormais prétendre à l’une des deux premières places de la poule. Le WAC, lui, se voit d’ores et déjà obligé de remporter son prochain duel face à l’ASEC Mimosas, s’il espère garder ses chances de qualification intactes.
