Amina Agueznay, en association avec Mohamed Rachdi, commissaire de l’exposition, a donné le ton avec son atelier. Elle a privilégié des matières naturelles utilisées dans l’artisanat marocain comme le tissu, le papier ou le fil. Les couleurs d’Asilah sont également présentes dans cet atelier. Avec le concours de tisserandes et d’artisanes, l’artiste insuffle à la matière une force et une présence insoupçonnables. Dans son atelier, qui se poursuit jusqu’au 8 août à la galerie du Centre Hassan II, on trouve des créations pratiques et d’autres plus artistiques. Selon la Fondation du forum d’Asilah, organisatrice du Moussem, l’objectif qui oriente cet atelier est de retracer le parcours créatif de l’artiste en prenant en compte les diverses facettes de son activité. Bijoux, travail avec les artisans, ateliers pédagogiques, installations artistiques, appropriation artistique des matières et des savoir-faire artisanaux sont les mots d’ordre dans cet atelier exceptionnel. Aucune limite ou barrière n’est imposée dans cette rencontre entre artistes, public et artisanes. Seule la créativité y est privilégiée.
«Il ne s’agit pas de décrire l’évolution de la démarche de l’artiste dans le respect du déroulement chronologique. Le principe est de créer, en collaboration avec différents intervenants, une œuvre commune susceptible de nous ouvrir sur diverses réalisations», explique la Fondation du forum d’Asilah. Cette œuvre se déploie dans le centre Hassan II des rencontres internationales sur trois espaces offrant une promenade continue au visiteur qui peut passer d’un atelier installé à cette occasion à un espace aménagé comme un long présentoir, en passant par un lieu de diffusion audiovisuelle. Cette œuvre est ouverte et évolutive et offre plusieurs entrées où s’articulent textes, dessins, images, objets, matières, outils… Les visiteurs peuvent assister à ce processus créatif ou s’y impliquer pendant toute la période du Moussem.