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Après Marrakech, le Forum économique mondial (WEF) met le cap sur le Rwanda. Sa 26e réunion sur l'Afrique se tiendra du 11 au 13 mai 2016 à Kgali sur le thème «Relier les ressources de l'Afrique à travers la transformation numérique» (Connecting Africa's Resources through Digital Transformation). Cet événement rassemblera des leaders régionaux et mondiaux issus de gouvernements, d'entreprises et de la société civile, dont des décideurs publics et privés du Maroc. Tout ce beau monde se penchera sur les catalyseurs de l'économie numérique pouvant conduire la transformation structurelle du continent et se mettra d'accord sur des mesures stratégiques favorisant la prospérité partagée.
Selon les experts du WEF, les perspectives économiques positives de l'Afrique sont sous pression, principalement en raison de changements défavorables dans l'économie mondiale. La croissance devrait rester juste au-dessous de 5% en 2016. Face à plusieurs défis, entre autres, la faiblesse des prix des matières premières (pour les pays exportateurs), les dévaluations monétaires, la viabilité de la dette et des problèmes de sécurité, il y a un besoin urgent de diversification économique pour une croissance inclusive soutenue. Les dirigeants africains doivent poursuivre de nouvelles approches pour accélérer la transformation structurelle, en prenant en considération, en particulier, les changements technologiques rapides qui ont le potentiel de créer de nouvelles industries et réduire les inégalités. Les principales conclusions de la réunion organisée en partenariat avec le gouvernement marocain (le ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique), le 6 mars dernier à Marrakech soulignent que pour les économies africaines, le déploiement et l’accès universel à un internet de qualité ne doivent être qu’un premier pas vers le développement de leur potentiel numérique dans le but de booster la croissance, de créer des emplois et d’exploiter toute la puissance du Web en faveur du développement social inclusif.
En plus de combler ces fossés infrastructurels et d’augmenter la disponibilité des services, les gouvernements et les entreprises du continent africain doivent pouvoir compter sur des investissements accrus dans le développement des compétences requises et l’amélioration de l’environnement numérique à destination des entreprises.
À noter que lors de la réunion de Marrakech, le WEF a fondé une communauté à intérêts multiples qui œuvre main dans la main avec les autorités gouvernementales de l’ensemble du continent dans le but de réaliser l’«Internet pour tous» au travers d'une collaboration public-privé. Selon le WEF, le Maroc soutient l’initiative dans le cadre de son engagement en faveur du développement et de la croissance de l’Afrique.
Autre résultat de la réunion : l’accord sur l’avancement de la création d’une Unité de développement numérique de la jeunesse composée de jeunes de toute l’Afrique. Cette dernière se concrétiserait par un programme d’un an pour la formation et l’autonomisation des jeunes issus de tous les pays d’Afrique dans les domaines de l’expertise technique, de l’innovation sociale, du plaidoyer et de l’entrepreneuriat associés aux technologies de l’information et de la communication dans le but d’engendrer des retombées pour leurs communautés locales.
