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Depuis l’arrivée de l’ex-maire de Casablanca Mohammed Sajid à la tête de l’Union constitutionnelle (UC), le parti sort graduellement de sa réserve. Prenant position sur plusieurs sujets d’actualité, l’UC essaie d’être de plus en plus présente dans les médias. Dans cette optique, le Parti du «cheval» s’est engagé, depuis plus d’un mois, dans l’organisation d’un cycle de conférences, «Les jeudis de l’UC». Se déroulant sur le thème de «La régionalisation au cœur des stratégies sectorielles nationales, le cas du Plan Maroc vert», la deuxième conférence de ce cycle s’est tenue jeudi dernier à Casablanca.
Mobilisant un panel composé de hauts responsables et d’académiciens, cette conférence s’est intéressée au rôle que pourront jouer les régions dans la mise en œuvre des stratégies sectorielles et notamment le «Plan Maroc vert». Ainsi, prenant part à cette rencontre, le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch a appelé à la mise en œuvre de plans verts régionaux dont le ministère pourrait assurer la coordination. Le responsable gouvernemental, qui a affirmé que «le Plan Maroc vert a déjà changé l’agriculture marocaine», s’est dit ouvert à la décentralisation et à la déconcentration de la gestion des projets lancés dans le cadre de cette stratégie. Rappelant les capacités agricoles de la région de Casablanca Settat, M. Akhannouch a souligné que le nombre des exploitations agricoles dans la région s’élève à quelque 183.694. Quant à la superficie agricole utile, elle avoisine les 1.437.000 hectares, dont 146.000 irrigués, toujours selon le ministre.
De son côté, le président de la région Casablanca-Settat, Mustapha Bakkoury, conscient du potentiel agricole de la région qu’il préside, a préféré mettre l’accent sur les problématiques liées notamment à cette activité. Dans ce sens, il a souligné que la région risquait de manquer d’eau dans 20 ans. Une situation qui nécessite une intervention urgente pour la rationalisation de la consommation de cette matière vitale ainsi que pour la mise en place d’une stratégie plus efficace pour le traitement des eaux usées. Tout en soulignant l’importance des rôles que devront jouer les régions dans les prochaines années, les intervenants à cette rencontre ont appelé à plus d’intégration entre les différentes stratégies sectorielles initiées par le Royaume. Dans ce sens, le secrétaire général de l’UC a déploré «un manque de coordination» entre ces différentes politiques, soulignant que malgré la réussite des stratégies sectorielles, les indicateurs économiques sont aujourd’hui très alarmants. Cette rencontre a connu également la participation du président du Conseil général du développement agricole, Mohamed Aït Kadi, et du politologue et sociologue Mohamed Tozy. Pour rappel, la première édition des «Jeudis de l’UC» a été organisée le 28 avril dernier. Elle avait pour thème «Libertés individuelles et responsabilités collectives : le progrès à l’épreuve des faits».
