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BMCE Bank et l'Asmex poussent vers l'Afrique de l'Est

Les pays d’Afrique de l’Est représentent un potentiel économique considérable que les entreprises marocaines gagneraient à exploiter. BMCE Bank of Africa et l'Asmex se disent disposées à aider les opérateurs à se développer dans cette région. Elles ont signé, lundi, une convention de partenariat à cet effet.

BMCE Bank et l'Asmex poussent vers l'Afrique de l'Est
La cérémonie de signature de la convention BMCE Bank Of Africa – Asmex s’est tenue lundi à Casablanca. Ph. Seddik

Accompagner les entreprises marocaines dans leur développement sur le continent africain et en Afrique de l’Est en particulier. Tel est l’objectif de la convention de partenariat, signée lundi à Casablanca, entre BMCE Bank Of Africa et l’Association marocaine des exportateurs (Asmex). Cette coopération concerne différents domaines notamment la formation, l’échange d’informations et de connaissances économiques et sectorielles, l’organisation de séminaires à Casablanca ou dans les régions et la participation à des activités promotionnelles et commerciales. Il s'agit également pour le groupe bancaire de participer aux commissions de l’Asmex.
La convention a été signée devant une salle archicomble. Hommes d’affaires marocains et africains, exportateurs et représentants des pays d’Afrique de l’Est étaient de la partie. Au programme, deux tables rondes. La première avait pour thème «Le potentiel économique et les opportunités d’affaires en Afrique de l’Est». La seconde s’articulait autour des «Moyens pour réussir son développement en Afrique de l’Est». Les pays cibles sont ceux où BMCE Bank Of Africa est présente.

Burundi, les services sont en pleine expansion

Avec un Produit intérieur brut (PIB) de 2,9 milliards de dollars américains, l’économie du Burundi est peu diversifiée. L’agriculture représente 35% du PIB et regroupe 80% de la population active. L’industrie (10% du PIB) est en repli à cause de la faible performance dans les branches d’extraction. Le secteur des services est en revanche en plein développement grâce à la percée des télécommunications.

Djibouti, le tertiaire d’abord

L’agriculture est peu développée dans ce pays (3% du PIB) à cause de son climat aride. C’est le secteur tertiaire, l’activité portuaire en particulier, qui tire l’économie vers le haut, avec une part de 75% du PIB. Depuis 2013, le Djibouti a enregistré une accélération de sa croissance économique, passant de 5 à 6,5% en 2015. Son PIB s'élevait à 1,7 milliard de dollars l’année dernière et est attendu à 1,9 milliard en 2016.

Éthiopie, booster l'industrie

Le Plan gouvernemental éthiopien (GTP) pour la période 2010-2015 s’est fixé d’ambitieux objectifs. Dans sa première phase, ce plan visait une réduction à 22,2% de la pauvreté, contre 29,2% actuellement. De même, il ciblait un taux de croissance de 11% (scénario de base) et de 15% (scénario élevé). La participation de l’industrie est attendue à 18,7% du PIB cible.
L'économie du pays reste tirée par l'agriculture.

Kenya, le berceau du mobile banking

Avec un PIB de 61,4 milliards de dollars, le Kenya est la première économie d’Afrique de l’Est. L’agriculture participe considérablement à l’économie du pays, avec 22% du PIB et 60% de la population active. Le Kenya est, à titre d’exemple, leader mondial dans la production de thé noir. Le secteur tertiaire, très dynamique, représente pour sa part 55% du PIB. Ce sont surtout les nouvelles technologies qui tirent ce secteur vers le haut. Le Kenya est à titre d’exemple considéré comme le berceau du mobile banking. La croissance économique du pays a atteint 5,6% en 2015 contre 5,3% en 2014.

Ouganda, priorité aux transports et réseaux électriques

L’investissement public et la demande privée sont les principaux moteurs de croissance en Ouganda. Avec un PIB de 24,7 milliards de dollars en 2015 (25 milliards prévus pour 2016), l'Ouganda est considéré comme un pays à faible revenu. À travers le plan «Vision 2040», il compte cependant passer dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire. Parmi les secteurs prioritaires de ce plan stratégique de développement, le réseau de transport et de la production électrique. Un programme d’investissement de 11 milliards de dollars est mis en place dans ce contexte.

Rwanda, une croissance à deux chiffres dans le viseur

Le Rwanda affiche un PIB de 8,8 milliards de dollars en 2015 (9,5 milliards prévus cette année). Malgré un contexte international mouvementé, ce pays maintient une croissance économique solide, avec 6,5% en 2015 et 7% prévue en 2016. À lui seul, le secteur tertiaire représente 49% du PIB. Le Rwanda s’est doté, en 2000, d’un plan stratégique avec pour horizon 2020. Son premier objectif est de faire passer la croissance annuelle du PIB à 10%. Ses chantiers prioritaires sont les ressources humaines, les infrastructures et l’agriculture.

Tanzanie, vers une croissance économique inclusive

La Tanzanie affiche un PIB de 28,5 milliards de dollars en 2015, en croissance de 7% sur un an. Le pays table sur une croissance de 6,8% cette année. La Tanzanie oriente sa politique commerciale sur le développement des industries locales et la diversification des produits d’exportation (or, café, noix de cajou et coton). Chine, Japon, Inde et Allemagne sont ses principaux clients. La SNCRP 2010-2015 (stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté) a permis, en 2015, de réduire le taux à 25%, contre 34% en 2010.

Le Maroc investit surtout en Afrique subsaharienne. Pourtant, ces pays de l’Afrique de l’Est présentent un potentiel jugé considérable que les entreprises marocaines gagneraient à explorer. «Des pays comme l’Éthiopie ou encore le Botswana affichent l’une des croissances les plus fortes au monde», a déclaré Hassan Sentissi, président de l’Asmex. «Si l’Afrique bouge aujourd’hui, c’est beaucoup grâce à cette région», a rappelé, pour sa part, Brahim Benjelloun Touimi, Administrateur directeur général délégué auprès de la présidence de BMCE Bank Of Africa.

Seulement, pour pérenniser les flux financiers dans cette région, plus que l’export, c’est l’investissement qu’il s’agit de développer. Dans cette optique, «il faut sérieusement considérer les partenariats triangulaires», recommande Benjelloun Touimi. L’Inde ou encore la Chine sont des candidats qu’il serait opportun d’envisager. De tels partenariats permettraient de s’affranchir des barrières linguistiques et culturelles qui freinent aujourd’hui le développement des entreprises marocaines dans cette région.

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