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Bombardier s'offre un cluster et se positionne comme locomotive au Maroc

Bombardier Transport compte faire du Maroc une plateforme industrielle pour servir l’Afrique. La firme canadienne vient d’annoncer la mise en place d’un cluster regroupant ses fournisseurs majeurs.

Bombardier s'offre un cluster et se positionne comme locomotive au Maroc
Mamoune Bouhdoud, ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique lors de la rencontre Fournisseurs organisée par Bombardier.

Bombardier Transport passe à la vitesse supérieure au Maroc. Le leader mondial des technologies ferroviaires vient de mettre sur les rails un projet de cluster industriel dans le Royaume. L’annonce officielle de ce projet d’envergure a été faite hier, au siège de l’Office de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), lors d’une rencontre avec les fournisseurs de l’industriel canadien.

Ce cluster s’inscrit dans le cadre de la Stratégie d’accélération industrielle 2014-2020 adoptée par le Maroc. «La compétitivité de la Chine a diminué dans des secteurs tels que l’automobile ou l’aéronautique. Et le Maroc a su en profiter. Nous avons réussi dans ces deux secteurs. Nous pouvons aussi réussir dans l’industrie ferroviaire», a déclaré Mamoune Bouhdoud, ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique.

La mise en route d’un cluster ferroviaire dédié à Bombardier est un premier pas qui apportera sans doute un nouvel élan à la stratégie nationale. «À terme, l’ambition de Bombardier est d’atteindre 40.000 m² d’unités industrielles, la création d’un centre d’ingénierie à Casablanca, de 600 emplois directs et le transfert technologique dans ce secteur», a déclaré Taoufiq Boussaid, président de Bombardier Transport Maroc. Pour le Canada, la mise en place de cet écosystème confirme le leadership de Bombardier Transport. «Une position acquise grâce, entre autres, à l’engagement et l’accompagnement sans faille de ses fournisseurs». Raison pour laquelle Sandra McCardell, ambassadeur du Canada au Maroc, a tenu à leur rendre hommage lors de cette rencontre.

Pour l’industriel, il s’agit avant tout d’établir des racines locales dans un des marchés clés de la région. «Le continent africain fait face à d’importants enjeux de mobilité pour accompagner son urbanisation croissante et faciliter le développement économique des villes clés», a souligné Boussaid. À l’horizon 2050, le continent comptera 2,4 milliards de personnes. Autant de passagers dont il faudra assurer la mobilité.

C’est pourquoi «le Maroc est l’endroit logique pour installer notre plateforme stratégique industrielle africaine. Ce pays est déjà en avance grâce à des projets d’investissement solides dans les infrastructures ferroviaires», a développé Boussaid. Une avance que le pays compte bien garder. 

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