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Éco-Conseil : Quels sont les apports de la neurosémantique à l’accompagnement professionnel ?
Mahdi Mouatassime : La programmation neurolinguistique (PNL) et la neurosémantique constituent deux modèles complémentaires d’apprentissage, de communication et de changement. Développée grâce aux travaux du chercheur américain et docteur en psychologie Michael Hall, la neurosémantique est née de la fusion entre la PNL et la sémantique générale. Ce chercheur a d’ailleurs découvert le fonctionnement des plus hauts niveaux de conscience, ce qui fait émerger le modèle des méta-états (meta-states). Plus concrètement, ce dernier décrit les plus hauts niveaux de la conscience qui engendrent nos façons de parler, de penser et d’agir. La compréhension de cela permettra d’installer rapidement des changements efficaces et durables. La discipline permet ainsi à toute personne de découvrir son fonctionnement, d’avoir une vision plus claire des interactions entre les différents niveaux psychologiques et d’optimiser ainsi les capacités de son cerveau au maximum. Autres apports de la neurosémantique à l’accompagnement professionnel : être efficace et congruent pour bien collaborer avec les autres, développer ce qu’on appelle «le génie personnel» pour plus d’efficacité et aligner son attention avec ses intentions pour plus de performance grâce à la puissance de l’intentionnalité. Des apports concrets ont également été développés par la neurosémantique pour réussir dans le management d’équipes, la gestion de la relation et le coaching des collaborateurs, la conduite du changement, la réalisation d’un marketing plus efficace, ainsi que la réussite des processus de recrutement.
Outre le management des équipes, quelles peuvent être les champs d’application de cette méthode en entreprise ?
L’une des principales utilisations de la neurosémantique est la communication. Dans ce sens, la discipline offre des outils basés sur une certaine analyse «linguistique». D’ailleurs, la compréhension du fonctionnement des méta-états permet au collaborateur non seulement de comprendre le langage et les différentes utilisations qu’on peut en faire, mais aussi d’être capable de se synchroniser avec les autres et d’adapter ses langages verbal, non verbal et paraverbal à ceux de ses interlocuteurs. Autrement dit, la neurosémantique permet d’identifier les méta-programmes, c'est-à-dire le fonctionnement à un plus haut niveau de son interlocuteur, à travers, notamment, sa façon de s’exprimer et de s’y adapter pour une bonne communication en entreprise. On constate donc que la neurosémantique, qui a revisité tous les acquis de la PNL, a été conçue pour permettre aux managers ainsi qu’à leurs collaborateurs d’opérer des changements et de développer de meilleures stratégies pour fonctionner et résoudre les problèmes.
Peut-on parler des limites de cette démarche ?
L’être humain est naturellement faiseur de sens et de signification, qu’il a tendance à attribuer à tout, partout et en tout temps. C’est d’ailleurs à travers ce mécanisme de survie qu’il structure la manière dont il répond aux situations et dont il interagit avec les autres. C’est dans ce cadre que la neurosémantique trouve toute son importance, puisqu’elle est basée sur le sens. De manière générale, la neurosémantique a trait à la manière dont on génère ce sens et dont on le code dans notre corps-esprit, en mettant à notre disposition des outils pour accéder à de nouvelles ressources.
En se basant sur cela, il s’agit maintenant de continuer à fournir des efforts afin de progresser vers les objectifs désirés tout en stimulant la motivation et en débloquant les points de blocage qui pourraient nous empêcher d’y arriver. Rappelons en guise de conclusion que la neurosémantique est une démarche qui a validé pleinement l’ensemble des acquis de la PNL et qu’elle les a insérés au sein d’une conception plus vaste pour expliquer la raison de son efficacité. Il serait donc nécessaire, pour toute personne en quête de performance, d’appréhender cette démarche.
