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Des œuvres majeures de Giacometti inspirées de l’art africain

Le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat offre à voir, du 20 avril au 4 septembre, une rétrospective des œuvres d’Alberto Giacometti. Une présentation de l’événement, par les différents partenaires, a permis aux multiples médias de découvrir cette prestation en avant-première. En parallèle, une convention de partenariat fut signée entre Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées, et Serge Lasvignes, président du Centre Georges Pompidou.

Des œuvres majeures de Giacometti inspirées de l’art africain
46 sculptures, 19 peintures, 30 dessins, ainsi que des objets d’art décoratif et une documentation photographique sont exposés pour le plus grand bonheur du public.

Après le succès remporté par l’exposition des œuvres de César, c’est au tour d’une rétrospective de ceux d’Alberto Giacometti de faire plaisir à tous ceux qui connaissent l’importance de cet artiste et leur permettre d'apprécier ses travaux de très près. Et ce, à travers cette exposition inédite réalisée pour la première au Maroc, en Afrique et au Moyen-Orient. «Cette exposition est importante à plus d’un titre, parce qu’elle vient dans un moment difficile où il y a des incompréhensions et des replis de plus en plus effrayants. Donc, avoir un artiste majeur comme Giacometti prouve que le Maroc bénéficie d’une sécurité et d’une paix qu’on ne trouve pas dans certains pays. C’est une prestation qui rentre, aussi, dans le cadre de “Rabat, Ville de lumières, capitale de la culture du Maroc” pour illustrer que la culture doit jouer le rôle d’un levier économique et culturel permettant au Marocain de s’ouvrir et d'avoir accès à des manifestations aussi grandioses que celle-ci, plaçant le Musée sur un échelon mondial», souligne Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées.
Ainsi, avec les 100 œuvres majeures de l’artiste, provenant des riches collections de la Fondation Giacometti, le public pourra suivre, à travers une émouvante scénographie, la carrière de l’un des grands maîtres du XXe siècle, depuis sa formation dans l’atelier de son père en Suisse, jusqu’aux chefs d’œuvres iconiques de la dernière période. Un itinéraire chronologique et thématique présentera tous les divers aspects de la production de Giacometti, en abordant les principaux thèmes de la réflexion créative de l’artiste. En tout, 46 sculptures, 19 peintures, 30 dessins, ainsi que des objets d’art décoratif et une documentation photographique sont exposés pour le plus grand bonheur du public.

«Cette exposition nous a permis de travailler sur une thématique qu’on n’avait jamais développée auparavant, à savoir l’importance des arts africains chez Gioacometti dans sa période surréaliste et celle qui a suivi la guerre où il a continué à travailler sur ces références. Ce genre de circulation d’art est très important aussi bien pour le Maroc que pour la France et l'Europe, car elle permet de créer un réseau international pour le développement de la culture», précise Catherine Grenier, commissaire de l’exposition et directrice de la Fondation Giacometti. Grâce à l'implication de celle-ci et celle de sa collègue, qui a suivi de très près l’évolution du projet jusqu’à l’accrochage de cette œuvre splendide de Giacometti, il est possible d'admirer l’œuvre d’un artiste très
célèbre.

Une œuvre choisie soigneusement pour toucher le cœur et l’esprit du public marocain. «Une place importance de l’exposition a été réservé à l’influence de l’art africain sur Giacometti et en même temps l’influence du patrimoine archéologique, que ce soit de l’Égypte ou du Maroc, qui montre ce lien. Puis, sa relation très particulière avec des gens qui ont vécu au Maroc comme Jean Genet. Mais, au-delà de ces liens, il y a, aussi, la volonté de démocratiser l’art contemporain ou l’art en général, en donnant au Marocain la possibilité de voir et d’admirer des œuvres connues dans le monde entier», explique Abdelaziz Idrissi, directeur du Musée Mohammed VI. 


Questions à Serge Lasvignes, président du Centre Georges Pompidou

«Cette institution muséale possède une situation stratégique et un grand potentiel»

Quelles sont les clauses de la convention de partenariat que vous avez signée avec la Fondation des musées ?
D’abord, nous estimons qu’il est très utile d’avoir un échange régulier en termes de programmation. Nous avons le projet de faire une belle exposition au Musée à partir des œuvres de notre collection. Nous avons beaucoup de travaux de peintres d’origine marocaine que nous pouvons prêter. Le musée désire, aussi, faire une exposition de peintres qu’il n’a pas dans sa collection. Nous souhaiterions enrichir notre collection de peintres marocains et africains et nous pensons que la Fondation et le Musée peuvent nous aider à découvrir ces talents.

Quelles sont vos impressions sur le Musée et ses choix artistiques ?
Il faut dire que je suis vraiment impressionné par le Musée Mohammed VI. Je considère que cette institution possède un grand potentiel. Géographiquement, c’est un endroit stratégique pour le développement de la culture et de l’art contemporain. Donc, le centre Pompidou, qui a 40 ans de maturité, aimerait cheminer de concert théorique avec ce jeune musée brillant. Je suis déjà venu pour l’inauguration de l’exposition César. Nous-mêmes, nous allons exposer ce peintre dans deux ans. Que le Musée nous devance pour ce projet, c’est très significatif. Je trouve que César et Giacometti sont de très bons choix attractifs et ambitieux, car, aussi, riches intellectuellement.

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