Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next L'humain au centre de l'action future

Étienne Cail et Olivier Masmonteil dévoilent leur «Vue sur Tanger»

Après trois mois en résidence à Rabat sous le signe de la pluralité et du vivre-ensemble, les deux plasticiens français Étienne Cail et Olivier Masmonteil dévoilent leurs œuvres mettant à l’honneur les couleurs locales du Maroc. L'exposition a lieu à Tanger à partir d'aujourd'hui et se poursuit jusqu'au 27 août, dans l’enceinte du Palais Moulay Hafid (Palais des Institutions italiennes), sur le thème «Vue sur Tanger». Les œuvres seront dans toutes couleurs, dont celles qui composent le portrait de feu S.M le Roi Hassan II.

Étienne Cail et Olivier Masmonteil dévoilent leur «Vue sur Tanger»
Les deux plasticiens français Étienne Cail et Olivier Masmonteil pendant leur résidence artistique à Rabat.

«Vue sur Tanger» est le thème qu'Étienne Cail et Olivier Masmonteil, deux figures incontournables de l’art contemporain français, ont choisi pour leurs derniers travaux, réalisés à Rabat dans le cadre d’une résidence qui a duré trois mois. Ces œuvres qui mettent en relief les couleurs locales d’un pays historiquement voisin et ami, le Maroc, sont exposées d’abord à Tanger du 24 au 27 août, dans l’enceinte du Palais Moulay Hafid (palais des Institutions italiennes), puis à Rabat et enfin à Marrakech. Lors de cette première étape à la ville du Détroit, les œuvres seront dans toutes les couleurs, dont celles qui composent le portrait de feu S.M le Roi Hassan II. «Habiter le Maroc en artiste plasticien, c’est exprimer a priori une passion qui ne cesse de s’épanouir dans une terre ocre dont les tonalités constituent une sorte de bigarrure, inexorablement variable. Pour le duo esthète, le Maroc est une love story qui leur a été, et continue de l’être, comme cette fulgurance qui illumine l’esprit et le cœur, car les illuminations différentes émanant de l’Autre nous invitent sans doute à partir du spécifique vers l’universel», indique-t-on dans la présentation de l’exposition.

Une telle particularité chromatique a ébloui les deux plasticiens d’autant plus qu’ils ont saisi cette étoile filante rebelle à l’appréhension et à mi-chemin entre l’orientalisme et la modernité. C’est de l’entre-deux qu’il s’agit dans cette résidence artistique. D’où le foisonnement des partis pris esthétiques : légèreté des traits, sensualité des gestes, couleurs méticuleuses et parallélisme chiasmatique… Olivier Masmonteil entame, au même titre qu’Étienne Cail, un jeu fluctuant, et nécessairement fructueux, oscillant entre les différentes couleurs, les volumes, les formes, les ombres et les lumières. Le clair-obscur nait de la suggestion. Et l’on assiste à un travail fondé sur la structure binaire apparemment oxymorique et unique, en filigrane, grâce à l’art de la nuance, métaphore de la tolérance par excellence.

«Le Maroc est un sujet auquel se consacrent les deux plasticiens français munis d’un regard passionné autant de vie que d’objectivité au sens étymologique du mot. Leur inspiration est et sera l’aboutissement d’un cœur ému par le paysage, l’Histoire et les lumières. Une sensation qui se renouvelle à vue d’œil dans le séjour marocain des deux artistes. Pour eux, l’expérience d’un exil volontaire et délicieux sera une révélation fragmentée du mystère limpide que connote une culture ancestrale faite d’intérieurs envoutants et de bestiaires belliqueux et fantastiques jouxtant les faïences anachroniques», ajoute-t-on dans la présentation. La résidence au Maroc est à même de faire revisiter les lieux communs rapportés par les peintres voyageurs d’aujourd’hui et d’antan qu’Olivier et Étienne auraient relus tout en étant doués d’une capacité surprenante dans leur œuvre d’art, à savoir la distanciation.

Lisez nos e-Papers