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Au Maroc, la dernière enquête nationale sur le handicap réalisée en 2014 a révélé un taux de prévalence de 6,8%, soit plus de 2,26 millions de personnes qui ont déclaré avoir un handicap de divers types et degrés, sur une population totale de référence de 33,3 millions. «L’inclusion de ces citoyens à part entière dans la société constitue une responsabilité et un devoir nationaux garantis par la Constitution marocaine et les lois en vigueur», rappelle le groupe Amicale marocaine des handicapés (AMH).
Cependant, selon cette Amicale, un constat s’impose au niveau de la ville de Casablanca, notamment en ce qui concerne les moyens de transport, les voiries, les établissements recevant du public (ERP) et les installations ouvertes aux publics (IOP) qui restent largement inaccessibles pour les personnes en situation de handicap et deviennent ainsi, «non pas un lieu d’échange et de partage, mais un obstacle culturel, social et économique, qui déclenche l’isolation sociale et les pratiques discriminatoires», regrette AMH.
Partant de ce constant, l’Amicale avance actuellement sur un projet qui vise à favoriser l’inclusion des personnes en situation de vulnérabilité et de handicap. Intitulé «Ville de Casablanca, accès à tout pour tous», le projet est financé par le Middle East Partnership Initiative (MEPI) et vise à améliorer l'accessibilité architecturale et urbaine aux personnes en situation de handicap. C’est ainsi que AMH et ses différents partenaires institutionnels ont identifié quatre zones d'intervention prioritaires dans la commune de Sidi Belyout de la ville de Casablanca pour y développer quatre chaînes de déplacement accessibles. À souligner que la chaîne du déplacement comprend le cadre bâti, la voirie, les aménagements des espaces publics, les systèmes de transport et leur intermodalité. Le tout est organisé de manière à permettre leur accessibilité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite. Actuellement, l'AMH se penche sur les diagnostics d’accessibilité des 4 zones identifiées avant d’opérer des changements au niveau de ces zones. Il s’agit en fait d’évaluer l’accessibilité des éléments définis en utilisant une approche universelle et sensibiliser et améliorer les compétences techniques des acteurs locaux autour de la question d’accessibilité. Il s’agit également de proposer des scénarios d’amélioration des conditions d’accessibilité pour de futurs travaux de mise en accessibilité. Et proposer ainsi des estimations des coûts pour leur mise en œuvre. La durée de la mission des diagnostics est estimée à 1 mois. La date de début prévue est mi-juillet 2016.
