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Les quatre centrales syndicales les plus représentatives, la Confédération démocratique du travail (CDT), l'Union marocaine du travail (UMT), la Fédération démocratique du travail (FDT) et l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) restent déterminées à faire un front commun contre les projets de loi sur la retraite actuellement en discussion au Parlement. Elles organisent aujourd’hui une grève générale pour protester contre le démarrage des discussions autour de ces projets au sein de la commission des finances, de la planification et du développement économique, alors qu’aucun accord préalable n’a pu être établi entre gouvernement et syndicats au cours des derniers rounds du dialogue social. Un sit-in est également organisé devant le Parlement à partir de 14 h en guise de protestation.
Les syndicats sont en grogne et refusent donc de céder à la volonté du gouvernement. Ils promettent déjà un été de protestation chaud. «Le gouvernement a choisi de faire la sourde oreille aux revendications populaires et d’entamer la discussion de ces projets de loi dans le but de les faire adopter coûte que coûte avant la fin de son mandat, sans prendre en considération les attentes du peuple exprimées par les syndicats et qui concernent plusieurs dossiers sociaux, notamment la réforme des retraites et la hausse des salaires pour les employés. Il ne nous laisse pas d’autre choix que de lui mettre la pression. Cette politique gouvernementale de fuite en avant le mettre au pied du mur», s’exclame Abdelkader Zaïr, vice-secrétaire de la CDT.
C’est un programme de protestation assez chargé que les quatre centrales promettent donc de mettre en œuvre. Ledit programme sera d’ailleurs inauguré comme le souligne M. Zaïr par l’organisation d’une marche nationale à partir de toutes les villes du Maroc vers Rabat. Si la date de cette marche n’a pas été fixée, l’on sait déjà qu’elle sera organisée très prochainement. Les centrales syndicales prévoient par ailleurs d’organiser des sit-in dans les lieux d’estivage et de lancer des pétitions pour inviter les citoyens à participer aux protestations au mois d’août. Ces pétitions qui seront distribuées et signées même au niveau des plages visent à mobiliser l’opinion publique afin qu’elle adhère à ce programme.
Les syndicats promettent par ailleurs de nouvelles formes de protestations, notamment la tenue d’universités d’été où les jeunesses des partis politiques seront appelées à organiser des procès symboliques pour condamner la politique gouvernementale, en attendant l’arrivée du mois d’octobre qui sera marqué par l’organisation d’une série de sit-in, de marches et de grèves sectorielles.
Rappelons que ce programme de protestation n’est pas le premier de son genre. En effet, depuis l’annonce par le Chef du gouvernement, le 22 décembre 2015, devant les parlementaires, de la réforme des caisses de retraite visant à relever l’âge de départ à la retraite à 63 ans à l’horizon 2019, les syndicats multiplient les grèves et les protestations appelant à la discussion des projets de loi sur la retraite dans le cadre du dialogue social avant leur programmation dans le circuit législatif.
