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Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises décisions, c'est votre vision qui fait la différence !

Prendre une décision est dans la plupart des cas un véritable casse-tête chinois. Personne ne peut prétendre être capable d'entrevoir toutes les options, leurs avantages et leurs inconvénients dans un environnement en perpétuel changement. La complexité de la situation et les intérêts en jeu ajoutent à la difficulté de la prise de décision et personne ne peut trancher sans hésitation, quelle que soit la nature de la problématique qui se pose. Comment donc s’assurer de la pertinence de la décision à prendre ? La réponse avec Farid Yandouz, general manager chez iCompetences.

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises décisions,  c'est votre vision qui fait la différence !
Dans le processus de prise de décision, il est souvent question de choisir la bonne méthode, le bon outil et/ou la bonne posture face à un environnement donné. Ph. Fotolia

Éco-Conseil : Devant une problématique donnée, comment choisir la bonne décision ?
Farid Yandouz : Tout d’abord, il faut savoir que ce que vous considérez comme raisons valables pour choisir une option plutôt qu’une autre n'a qu'une courte durée de vie dans l'échelle de l'impact de vos décisions. Cela vous rend perplexe face à des décisions et au processus qui les motive. Mais ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas le seul, car cette indécision est bien justifiée. Les pensées suivantes, celles de penseurs connus, démontrent bien les contradictions en termes de prise de décisions :
• «Il arrive que les grandes décisions ne se prennent pas, mais se forment d'elles-mêmes.» Henri Bosco
• «Un homme doit choisir. En cela réside sa force : le pouvoir de ses décisions.» Paulo Coelho
• «Hésiter, c'est déjà prendre une décision.» Stanislaw Jerzy
Vous pouvez adopter une de ces trois pensées ou envisager d’adopter une approche en fonction de la situation où vous vous trouvez.
Ce qui est important est de savoir qu'il n'y aura jamais de bonnes ou de mauvaises décisions, ni de prise de décision dans l'absolu. D'ailleurs, Winston Churchill l'a si bien dit : «Quand survient un malheur, il est tout à fait possible qu'il vous évite un malheur plus terrible encore. Et quand vous commettez une erreur grave, elle peut vous être plus utile que la décision la mieux pesée». L'essentiel est de prendre des décisions et de les assumer. Il faut reconnaître que la pire décision de toutes est celle que l'on n'a pas prise (Zig Ziglar).

Donc, vous dites qu’il n’y a pas moyen de savoir si la décision choisie est la plus pertinente...
Ce que nous devons tous comprendre par rapport aux décisions que nous prenons est que, souvent, elles se valent. Je n'irai pas jusqu'à généraliser ces propos à toutes les situations personnelles et professionnelles, mais je dirais que, souvent, l'essentiel n'est pas dans la qualité ou la pertinence de la prise de décision, mais plus dans notre capacité à réaliser nos décisions. Nous voyons dans notre entourage beaucoup de prises de décision qui ne se transforment jamais en réalité. Qu'elles soient des résolutions personnelles ou des projets d'envergure, elles restent souvent lettre morte.

Que recommandez-vous à vos clients au cours de vos missions d’accompagnement ?
Quand je conseille des cadres et des dirigeants lors de missions d'accompagnement, il est souvent question de choisir la bonne méthode, le bon outil et/ou la bonne posture face à un environnement donné. Je réagis souvent dans ce type de situation en insistant sur la nécessité d'avoir les compétences et les qualités requises pour ces choix, et c’est ainsi qu’ils les feront certainement mieux que moi. J'insiste clairement sur le fait que la valeur ajoutée de mon travail n'est pas uniquement dans les boites à outils, mais aussi, et surtout, dans l'énergie, la discipline et l'aptitude d'accompagner les parties prenantes de nos décisions vers une vision transformatrice de leur quotidien.
Les décisions peuvent changer, nous pouvons changer d'avis, nos parties prenantes peuvent résister plus ou moins, en fonction de leur maturité, à nos décisions, nous pouvons nous adapter au contexte avec de nouvelles décisions, mais… nous devons avoir et entrevoir une vision transformatrice, sincère et intègre qui guide notre volonté et nous évite de plonger dans l'inconnu ou dans le chaos. L'action, par la décision ou le laisser-faire ou autre..., doit guider notre pensée. Il faut surtout éviter de tomber dans la servitude de la qualité des décisions, car il n'y a pas de bonne décision sans «bonne» action. 

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