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Intérêt grandissant des jeunes pour la politique

Les données relatives aux élections communales et régionales de septembre 2015, ainsi que les dernières législatives de 2011, montrent l’intérêt qu’accordent les jeunes, de plus en plus, à la politique et à la chose publique. Une tendance encouragée par les incitations juridiques, mais aussi à travers la promotion de la culture citoyenne.

Intérêt grandissant des jeunes pour la politique
Aujourd’hui, la donne change et les jeunes accordent de l'importance au devoir d’agir sur le plan politique, même s’ils ne le font pas souvent à travers les formations partisanes.

Plus de 52% des inscrits sur les listes électorales générales ont moins de 44 ans, dont plus de 29% ont moins de 34 ans (environ 23% ont entre 34 et 45 ans). Ceci donne une idée de la relation qu’entretiennent les jeunes de plus en plus avec la politique et la chose publique en général. En effet, il faut le rappeler, par le passé, la tranche d’âge des adultes était la plus prépondérante.

Aujourd’hui, la donne change et les jeunes accordent de l'importance au devoir d’agir sur le plan politique, même s’ils ne le font pas souvent à travers les formations partisanes. C’est ce que confirment les données des dernières élections communales et régionales du 4 septembre 2015. Ces échéances relèvent qu’un grand nombre de jeunes ont manifesté de l’intérêt pour la chose publique lors de ces élections en se portant candidats. Les chiffres montrent que sur l’ensemble des candidats, sur le plan national, 58,87% avaient moins de 45 ans, dont 29,42% de moins de 35 ans. Ce qui a permis à 49,15% de jeunes élus de moins de 45 ans de décrocher des sièges au sein des conseils communaux, dont 19,6% parmi eux ont moins de 35 ans. Des proportions qui s’ajoutent à ce qui a été relevé au niveau des élections des conseils des régions qui montrent que parmi l’ensemble des candidats qui se sont présentés à ces élections, plus de 54,59% ont moins de 45 ans. Sur ce taux, environ 27% ont moins de 35 ans. Parmi ces candidats, 33,48% des moins de 45 sont parvenus à décrocher des sièges au sein des conseils des régions, dont 10,32% élus ayant moins de 35 ans. Des résultats qui ont pu être enregistrés en faveur de textes législatifs incitatifs dans ce sens.

Aussi, lors des législatives du 25 novembre qui ont suivi l’adoption de la nouvelle Constitution, la participation des jeunes à la chose politique était annonciatrice d’une nouvelle tendance. En témoigne le nombre remarquable des jeunes candidats, également encouragés par le cadre juridique incitatif. En effet, les données montrent que ce sont quelque 1.710 candidatures qui avaient été enregistrées dans le cadre de la liste nationale avec un total de 19 listes représentant 1.140 candidates (dont la majorité est jeune) et 570 jeunes candidats.

Sans parler des listes habituelles où sont aussi représentés des candidats plus ou moins jeunes. En effet, la lecture des profils de l’ensemble des 7.102 candidats qui s’étaient présentés aux élections législatives de 2011 fait ressortir que presque la moitié avait un niveau supérieur et plus de 57% avaient moins de 45 ans. L’analyse de ces données permet de dire que 2.141 parmi les candidats avaient entre 35 et 45 ans (soit 30,15%) et 1.924 avaient moins de 35 ans (soit 27,09%).
En effet, depuis l’avènement de la nouvelle Constitution, l’action pour une meilleure participation des jeunes à la vie publique au Maroc et dans le développement politique a constitué une question fondamentale chez les décideurs.
La faible participation aux différents scrutins par le passé, le désintérêt croissant des jeunes pour le champ politique et la crise qui caractérise les partis politiques ont mis en lumière l’importance de la participation des jeunes.

Par ailleurs, malgré les avancées réalisées après juillet 2011, tous les observateurs appellent à faire plus.
L’on insiste pour étendre et ancrer le principe de la citoyenneté, non seulement au niveau des droits des jeunes, mais aussi de leurs obligations et responsabilités vis-à-vis de la société et de l’État. Comme le souligne, par exemple, l’Institut royal des études stratégiques (IRES) dans ses études et enquêtes, «la participation des jeunes est impérative pour améliorer la vie publique, le développement politique et les réformes en cours». Ces mêmes études prouvent que les jeunes affichent un intérêt considérable pour le fait d'assumer leurs responsabilités dans la vie publique, de prendre part et contribuer au développement politique de leur pays. Elles appellent ainsi à réduire le fossé entre les jeunes et les institutions politiques, à sensibiliser les jeunes à l’importance de leur rôle dans le processus de réformes en cours au Maroc et à l’offre d’opportunités de participation à travers l’identification des voies principales de la contribution citoyenne des jeunes. Très attendu, le Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative est appelé à jouer ce rôle. Malheureusement, le texte législatif le concernant peine à être adopté et devra certainement attendre la prochaine législature.

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