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Sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la ville ocre abrite du 12 au 13 février courant, la septième édition du Marrakech Security Forum. Cette manifestation d’envergure connaitra comme les années passées la participation d’éminents spécialistes, des universitaires, des chercheurs, des experts et des sécuritaires, aura pour thématique centrale «L’Afrique dans la guerre contre le jihadisme international». Un choix dont l’actualité et la pertinence ne sont pas à démontrer, puisque le continent sert désormais de base arrière à de nombreux groupes terroristes comme Boko Haram, Aqmi, Shebab ou Daech. Durant deux jours, les participants essayeront donc d’apporter leurs éclairages et de partager leurs analyses et décryptages des différents aspects de la menace terroriste.
Au cours de la première journée, les débats vont porter sur «Progression et mutation des menaces transnationales et asymétriques», «La nébuleuse de l’intégrisme radical en Afrique», «Terreaux et bases sociales de Daech», «Économie illicite et financement du terrorisme», et «La lutte contre la radicalisation et l’extrémisme : le modèle marocain». Lors de la deuxième journée, les participants aborderont des questions comme «Terrorisme, crime organisé et rébellion : des défis à la sécurité et au contrôle des frontières en Afrique», «Les stratégies pour gérer le retour des combattants terroristes étrangers», «Renseignement et défis sécuritaires partagés» et «Les limites de la lutte globale contre le terrorisme».
Les sujets qui seront débattus lors de cette édition du Marrakech Security Forum montrent à quel point la menace terroriste pèse sur l’avenir de l’Afrique. Les stratèges et les spécialistes sécuritaires ne cessent de mettre en garde contre les foyers d’instabilité dans de nombreuses zones du continent qui constituent un terreau favorable au développement des réseaux terroristes. L’attaque terroriste à Ouagadougou, qui a fait au moins vingt-neuf morts et une trentaine de blessés, à la mi-janvier, est là pour nous le rappeler. Il convient de noter à cet égard que lors de la précédente édition du Marrakech Security Forum, un appel clair et sans équivoque a été lancé pour l’élaboration d’une vision africaine globale et intégrée de la sécurité. La déclaration finale avait souligné qu’il était temps de concevoir une vision africaine globale de la sécurité, «basée sur le traitement des problèmes réels qui se posent sur le terrain et tenant compte des besoins et spécificités propres à chaque État africain». Elle avait également préconisé la mise sur pied de structures de médiation sous forme de Groupes de sages régionaux, capables d'apporter des solutions pertinentes aux questions africaines en suspens et de rendre des arbitrages entre États. La déclaration avait insisté en outre sur l’importance de mener des initiatives régionales et sous-régionales dans la perspective d'assurer la cohérence des politiques et des législations nationales afin de faciliter la gestion commune des ressources naturelles partagées et, par ricochet, éviter la résurgence des conflits armés.
