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L’arabe classique fait son entrée dans le cursus scolaire belge

L’enseignement de l’arabe classique a le vent en poupe. Plusieurs établissements étrangers ont d’ores et déjà sauté le pas en proposant la langue en «option», et ce, de plus en plus tôt. Mais pour la Belgique c’est une première.

L’arabe classique fait son entrée  dans le cursus scolaire belge
C'est la première fois en Belgique que l’arabe devient une matière à part entière dans le programme d’une école d’enseignement secondaire.

Un lycée bruxellois a décidé d’introduire une «option arabe classique» pour les élèves de cinquième (équivalant chez nous à la deuxième année collège), et ce, dès la rentrée 2016. Contrairement à d’autres pays européens, c’est la première fois en Belgique que l’arabe devient une matière à part entière dans le programme d’une école d’enseignement secondaire, soutient le quotidien «La Dernière Heure» dans son édition de jeudi. En effet, jusqu'ici seuls l'anglais, l'espagnol, l'allemand, le russe et le chinois étaient proposés en options pour les élèves, le néerlandais et le français étant les langues d'enseignement de base en Belgique. Le directeur de l’établissement, Massimo Caruso, a déclaré, pour sa part, être persuadé que son apprentissage permettra à ses élèves d’ouvrir leurs horizons.

«En fait, je me base sur un article indiquant qu’il faut faire des élèves des citoyens responsables et les ouvrir à une autre culture. Ayant eu plusieurs demandes de la part d’élèves et de leurs parents, j’ai commencé à y réfléchir», a expliqué le responsable de ce lycée. «Après le français, le néerlandais et l’anglais, l’arabe est la quatrième langue la plus parlée en Belgique», a-t-il justifié, précisant qu’à Bruxelles, il y a près de 350.000 habitants qui ont un lien avec la langue arabe.  Cependant, le directeur de l’établissement bruxellois a toutefois averti contre tout amalgame, «surtout en raison de l’actualité ces derniers temps». Ainsi, celui-ci insiste sur le fait qu’il faille bien «faire la différence entre la culture et la religion», tout en précisant que l’option «sera ouverte à tout le monde», de confession musulmane ou non. «Je pense que cette option peut apporter beaucoup de débouchés aux élèves. Que ce soit pour étudier plus tard l’interprétariat ou même l’économie. Il existe de nombreux liens économiques avec les entreprises du monde oriental», a-t-il expliqué au journal. De son côté, la ministre de l’Enseignement, Marie-Martine Schyns, du gouvernement régional Wallonie-Bruxelles, a estimé qu’il s’agissait d’une «bonne initiative dans la mesure où tout ce qui permet l’amélioration des langues est bon à prendre».

                                                                       

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