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Cette année, les deux directeurs artistiques Europe et Maroc Jean-Pierre Bissot et Majid Bekkas ne feront plus dorénavant partie de l’équipe du Festival. Ils seront remplacés par les fameux Sébastien Vidal, connu pour être directeur d’antenne à TSF Jazz, programmateur du Jazz Nice Festival et du club de Jazz parisien (le Duc des Lombars), qui se verra attribuer le rôle de choisir des jazzmen européens, puis son collègue Jauk
El Maleh, musicien virtuose connu sous le nom du gnaoui blanc, qui s’occupera du côté marocain à la place de l’artiste Majid Bekkas.
Bref, c’est la règle du jeu, car nul n’est éternel. Peut-être que ce changement apportera un nouveau sang au festival et d’autres perspectives ? L’avenir nous le dira. Toujours est-il que ce festival gagnera déjà le fait qu’il ne quittera plus son espace de prédilection, le Chellah, comme l’avait annoncé, l’année précédente, l’ambassadeur de l’Union européenne au Maroc, Rupert Joy, et ce malgré les travaux de rénovation du site. Un point très positif, car n’oublions pas que cet espace idyllique a ajouté au rayonnement de cet événement depuis qu’il y a élu domicile en 2005, en plus de l’impact incontestable qu’a eu ce festival sur la rencontre entre cultures différentes, entre plusieurs peuples, puis entre modernité et passé. Entre autres, le festival Jazz au Chellah permet de rassembler les meilleurs musiciens de jazz européens et marocains devant un large public et autour d’un même langage compréhensible par tous, celui de la musique. Selon les organisateurs, «cette 21e édition du Festival Jazz au Chellah revient avec plus de nouveautés et de rencontres artistiques variées et se déroulera dans l'enceinte du Chellah et extra-muros.
Dédié au jazz européen, le plus important au monde, le festival jazz au Chellah se réactualise, chaque année, pour présenter le Jazz et les musiques marocaines sous toutes leurs formes, en privilégiant et créant des rencontres exceptionnelles entre musiciens des pays de l'Union européenne et artistes de la scène marocaine». Initiée par l'Union européenne au Maroc, en partenariat avec le ministère de la Culture, la wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et les Instituts culturels des États membres, cette manifestation musicale est devenue un rendez-vous incontournable que d’aucuns ne veulent pas manquer pour savourer les beaux moments de fusion et de communion entre artistes européens et musiciens marocains. Mais, il faut rappeler que ce festival a toute une histoire derrière lui, depuis son installation à la casbah des Oudayas, en 1996, sous le nom de Jazz aux Oudayas où les concerts se déroulaient dans le patio du Musée, puis sa sortie à l’extérieur des murailles, et plus précisément sur l’ancienne esplanade, vu que le Musée ne pouvait plus accueillir le public en augmentation continue. Et enfin le déménagement forcé vers le Chellah, coïncidant avec l’avènement du projet de la Vallée du Bouregreg. Et donc, c’est depuis 2005 qu’il se déroule sur le site du Chellah, à travers dix concerts offrant au public des artistes venant de divers pays de l'Union européenne et des musiciens marocains. Sa devise est de contribuer à renforcer le dialogue interculturel entre l'Union européenne et le Maroc.
